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L'usage de drogues psychédéliques n'aurait pas d'incidence sur la santé mentale, selon des chercheurs

Les drogues psychédéliques n'auraient pas d'incidence sur la santé mentale
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Selon une équipe de scientifiques issus de la Norwegian University of Science and Technology, l'usage de drogues hallucinogènes n'a pas d'incidence sur la santé mentale.

"D'une manière générale, il n'y a pas suffisamment d'éléments pour affirmer que les psychédéliques engendrent des problèmes de santé durables", affirme au HuffPost américain le Dr. Teri S. Krebs, qui a conduit l'étude avec son collègue du département de neuroscience Pål-Ørjan Johansen. Le docteur ajoute également qu'elle n'avait pas été surprise par ces résultats.

Les chercheurs ont tiré leurs données de la NSDUH, une enquête américaine sur l'usage des drogues et de la santé, en analysant les résultats obtenus sur 130.000 personnes sondées au hasard. Parmi elles, près de 22 000 ont déclaré avoir déjà consommé une drogue psychédélique dans leur vie.

"Sur l'année passée, nous n'avons trouvé aucun lien entre l'usage à vie de psychédéliques et de quelconques résultats indésirables sur la santé mentale", ont écrit les chercheurs dans leur étude, publiée en ligne ce lundi 19 août dans la revue scientifique PLOS One.

Teri S. Krebs et Pål-Ørjan Johansen ont découvert plusieurs cas dans lesquels l'usage de drogues psychédéliques était associé à un taux inférieur de problèmes de santé mentale. Un taux mesuré en épluchant l'historique des traitements et prescriptions de médicamenteux psychiatriques. Mais pour cette mesure, des biais peuvent exister, comme le fait que ces personnes pouvaient avoir initialement une meilleure santé, précisent les chercheurs.

Le LSD pour traiter l'alcoolisme

Ce n'est pas la première fois que le Dr. Krebs arrive à ce type de conclusion. Comme dans l'étude qu'elle avait menée en 2012 et qui testait le LSD comme traitement pour l'alcoolisme. Une seule dose de drogue hallucinogène entraînait la baisse d'un abus d'alcool chez les personnes suivant un programme de traitement.

Cette même étude de 2012 suggère que la psilocybine, le principal ingrédient entrant dans la composition des champignons hallucinogènes, peut également aider les personnes dépressives. Actuellement, un groupe de chercheurs en Grande-Bretagne testent des différents traitements hallucinogènes dans des essais cliniques sur humains, mais ils se sont heurtés à des barrières légales.

Bien entendu, comme pour d'autres études, les conclusions tirées sont des pistes parmi d'autres. Elle est donc sujette à être contredite par une autre.

En 2012, l'artiste Bryan Lewis Saunders s'était livré une expérience particulière. Pendant plusieurs semaines, il avait pris une drogue différente par jour et, sous l'influence de celle-ci, dessiné son auto-portrait. Découvrez les ci-dessous :

Bryan Saunder's Drug Self-Portraits

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