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Tunisie: l'opposition rejette la proposition de sortie de crise des islamistes

Tunisie: l'opposition rejette la proposition de sortie de crise des islamistes
AFP

L'hétéroclite coalition d'opposition tunisienne a indiqué vendredi rejeter les propositions de sortie de crise du parti islamiste au pouvoir Ennahda, qui avait évoqué une possible démission de son gouvernement à l'issue de négociations.

"Toute négociation sans dissolution (immédiate) du gouvernement serait une perte de temps", a jugé Taïeb Baccouche, un des représentants de l'opposition, après avoir reçu du syndicat UGTT, médiateur dans la crise politique, les concessions d'Ennahda.

Jilani Hammami, un autre représentant du Front de salut national (FSN), l'hétéroclite coalition d'opposition, a qualifié de "double langage" la proposition des islamistes dont les détails n'ont pas été communiqués à la presse.

"Nous allons maintenir la pression"

Ennahda avait admis jeudi pour la première fois la possibilité d'une démission du gouvernement d'Ali Larayedh à l'issue d'un "dialogue national" dégageant une solution consensuelle à la crise politique, tout en soulignant que le cabinet resterait en place dans l'intervalle.

"Nous allons maintenir la pression pour obtenir la dissolution du gouvernement, nous avons un plan pour augmenter la mobilisation sur le terrain à partir du 24 août", a dit Jilani Hammami.

Les opposants prévoient toujours une "semaine du départ" à compter de samedi pour tenter d'arracher, via des manifestations pacifiques, le départ du gouvernement et la mise en place d'un cabinet apolitique de salut national.

Un grand rassemblement prévu samedi

Le premier grand rassemblement est prévu samedi à partir de 18h (heure locale) face à l'Assemblée nationale constituante, où depuis près d'un mois manifestants et députés d'opposition observent un sit-in. Les 6 et 13 août, des dizaines de milliers de personnes avaient déjà manifesté à cet endroit.

L'UGTT, forte de ses 500.000 membres et capable de paralyser le pays par des grèves, conduit à contrecoeur une médiation entre opposants et islamistes depuis le 6 août à la demande du président de la Constituante qui a gelé les travaux de l'assemblée.

Outre la question du gouvernement, le dialogue national réclamé par Ennahda doit permettre de régler d'autres désaccords, en particulier sur la rédaction de la Constitution, en cours depuis octobre 2011 et en panne depuis des mois, et sur le contenu de la future loi électorale.

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