MOSCOU - Les autorités de la Russie refusent qu'un brise-glace du groupe environnementaliste Greenpeace puisse naviguer dans une zone de l'Arctique où des multinationales de l'énergie s'apprêtent à réaliser de l'exploitation pétrolière.
Greenpeace estime que le refus de la Russie démontre sa volonté de soutirer des projets controversés du regard de la communauté internationale. L'interdiction imposée au navire «Arctic Sunrise» viole la loi internationale, d'après Greenpeace.
Le groupe environnementaliste rapporte que la Russie s'est justifiée en doutant de la capacité du «Arctic Sunrise» de résister aux conditions de glace de l'Arctique. Or, Greenpeace assure que cette capacité est supérieure à celles des bateaux des entreprises énergétiques qui navigueront dans la région.
Le gouvernement russe fait de l'exploitation de l'Arctique l'une de ses priorités énergétiques, même s'il n'existe aucun moyen efficace et fiable de nettoyer un déversement pétrolier accidentel dans une région où sévissent la glace et les vents.
Greenpeace ajoute que des pétrolières occidentales comme Shell et ExxonMobil sont attirées par les projets d'exploitation lancés par la Russie car ses exigences environnementales sont moins élevées et les observateurs internationaux sont tenus à l'écart.
Malgré l'interdiction russe, le «Arctic Sunrise» doit entrer en eaux russes vendredi, en principe.
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