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Une coalition en vue entre cinq provinces les plus touchées par la réforme de l'assurance-emploi

Réforme de l'assurance-emploi: une coalition est en vue entre cinq provinces
CP

QUÉBEC - Une coalition est en train de voir le jour entre les cinq provinces les plus touchées par la réforme de l'assurance-emploi: Terre-Neuve et Labrador, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et le Québec.

Les quatre provinces de l'Atlantique et le Québec mettent leurs efforts en commun en vue de bien mesurer et documenter l'impact de cette importante réforme controversée du gouvernement fédéral sur les travailleurs et certains secteurs d'activité économique saisonnière, comme le tourisme et la pêche.

Mardi, les deux coprésidents de la commission chargée d'étudier l'impact de la réforme au Québec, Gilles Duceppe et Rita Dionne-Marsolais, étaient de passage à Québec, en compagnie du porte-parole de la commission jumelle des provinces de l'Atlantique, Pierre-Marcel Desjardins, afin d'échanger et voir si les intérêts communs pouvaient se transformer éventuellement en une sorte de front commun.

«Il y a une volonté de développer une coalition de gens des provinces qui ont les mêmes objectifs et qui voudront faire progresser le dossier pour améliorer la situation», a fait valoir en conférence de presse M. Desjardins, en disant vouloir laisser aux leaders politiques le soin d'officialiser une éventuelle alliance formelle.

Créée en avril, la commission québécoise dotée d'un budget de 1,5 million $ débute sa tournée de consultation publique la semaine prochaine, en Gaspésie, et achèvera ses travaux à la mi-octobre, avant de remettre son rapport au gouvernement au plus tard à la fin novembre.

Déjà, la commission a reçu 60 mémoires et s'est entretenue avec quelque 65 experts, groupes et intervenants de divers horizons, en vue d'alimenter sa réflexion.

En conférence de presse, M. Duceppe n'a pas voulu commenter sur le fond la réforme du gouvernement fédéral, sauf pour dire que tous s'entendent jusqu'à maintenant pour déplorer l'absence d'étude d'impact reliée aux nouvelles normes.

En novembre dernier, l'Assemblée nationale avait adopté à l'unanimité une motion exigeant du gouvernement fédéral qu'il renonce aux modifications annoncées au régime d'assurance-emploi.

Des représentants de tous les partis à Ottawa ont été invités à participer aux travaux de la commission québécoise, mais le parti au pouvoir, le Parti conservateur, a décliné l'offre.

Depuis leur nomination par le gouvernement Marois, M. Duceppe, ancien chef du Bloc québécois, et Mme Dionne-Marsolais, ancienne ministre péquiste, doivent défendre leur impartialité et leur neutralité politique, accusés par certains de servir les intérêts du parti au pouvoir en cherchant à attiser le feu avec Ottawa.

«Nous allons faire un travail rigoureux, scientifique», a dit M. Duceppe, refusant toute étiquette partisane.

«Prendre le parti des citoyens qui ont besoin d'aide durant une période de perte d'emploi, c'est pas une question partisane», a renchéri Mme Dionne-Marsolais.

M. Duceppe n'a pas voulu s'avancer pour dire si sa commission allait recommander de rapatrier au Québec la compétence en matière d'assurance-emploi.

«On ne conclura pas sur cette question, comme sur toutes les autres questions, avant d'avoir entendu les gens et en lisant les mémoires. Certains proposent ça, d'autres sont contre», a-t-il dit, promettant «de faire le tri entre les perceptions et la réalité» sur l'impact du programme fédéral tant décrié à l'est d'Ottawa.

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