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Les croyants seraient moins intelligents que les athées, d'après une étude américaine

Les croyants seraient moins intelligents que les athées, d'après une étude américaine
Flickr/ali eminov

Et si la foi et l'intelligence étaient justement liées? Dans une étude publiée le 6 août et intitulée "La relation entre l'intelligence et la religiosité", des chercheurs américains affirment que les personnes croyantes seraient moins intelligentes que les athées.

Pour en venir à cette conclusion, les psychologues Miron Zuckerman et Jordan Silberman de l'Université de Rochester (New-York), ainsi que Judith Hall de l'Université Northeastern (Boston) se sont penchés sur des recherches menées tout au long du siècle dernier, de 1928 à 2012.

53 études sur 63 soulèvent "une relation négative fiable entre l'intelligence et la religiosité", relation qui se détecterait dès le plus jeune âge.

Comment expliquer cette corrélation?

Bien que ce lien "négatif" entre QI et foi ne se vérifie pas dans 10 des études, le document émet "l'hypothèse que les croyances religieuses sont irrationnelles, non ancrées dans la science et, par conséquent, peu attrayantes pour les gens intelligents. " Les personnes "intelligentes" seraient beaucoup plus réticentes face au dogme religieux.

"58% de scientifiques américains choisis au hasard ont exprimé un scepticisme ou un doute par rapport à l'existence de Dieu. Cette proportion est passée à presque 70% chez les scientifiques les plus éminents", selon une étude de 1916.

Une autre de ces études se concentre sur le niveau de croyances de 1 500 enfants surdoués, et révèle que les enfants les plus intelligents sont ceux qui sont les plus éloignés des préceptes religieux.

Ces recherches prouvent aussi que les personnes âgées au QI plus élevé sont moins enclines à suivre une religion.

Les chercheurs constatent enfin que les personnes intelligentes et athées sont plus nombreuses au contact de communautés religieuses. Cela s'expliquerait en fait par leur refus de se conformer à ce qui les entoure, en tout cas en matière de religion.

Le rapport précise :

"Les personnes intelligentes passent typiquement plus de temps à l'école, d'où une forme d'autorégulation qui pourrait s'avérer bénéfique sur le long-terme (...) Plus de personnes intelligentes décrochent des postes de haut niveau, (ce qui) pourrait contribuer à une meilleure estime de soi et encourager le contrôle personnel de ses croyances (...) Les personnes intelligentes ont plus de chance de se marier et de rester mariées (...) On suggère donc que au fur et à mesure que les personnes intelligentes passent de jeune adulte à adulte, puis à l'âge mur, les avantages de l'intelligence continueraient à croître".

Mais qu'entend-on au juste par "personnes intelligentes" ?

Un pavé de plus dans la sacro-sainte mare?

Dans ce document, les psychologues définissent l'intelligence comme:

"La capacité de raisonner, de planifier, de résoudre des problèmes, de penser de façon abstraite, de comprendre des idées complexes, d'apprendre rapidement".

Mais des voix s'élèvent déjà contre cette définition, qui serait trop étroite. Qu'en est-il alors de l'intelligence au sens plus créatif et humain?

Pour éviter tout amalgame et éventuellement calmer les esprits, le professeur Zuckerman remet ces résultats dans leur contexte. Il précise que toutes les études utilisées s'étendent bien de 1928 à 2012, mais qu'elles se limitent à des documents rédigés en langue anglaise. Il rappelle aussi que presque toutes les personnes ayant participé à ces études sont occidentales.

Plus précisément, 87% des personnes impliquées dans ces recherches vivent aux États-Unis, au Royaume-Uni ou au Canada.

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