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L'Égypte attendra avant de disperser les manifestants pro-Morsi

L'Égypte attendra avant de disperser les manifestants pro-Morsi
CAIRO, EGYPT - JULY 11: Supporters of ousted president Mohamed Morsi attend a rally before breaking the daily Ramadan fast on the second day of Ramadan, the sacred holy month for Muslims where many will fast from sun-up to sun-down on July 11, 2013 in Cairo, Egypt. Egypt continues to be in a state of political paralysis following the ousting of former President and Muslim Brotherhood leader Mohamed Morsi by the military. Adly Mansour, chief justice of the Supreme Constitutional Court, was sworn in as the interim head of state in a ceremony in Cairo on the morning of July 4. (Photo by Spencer Platt/Getty Images)
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CAIRO, EGYPT - JULY 11: Supporters of ousted president Mohamed Morsi attend a rally before breaking the daily Ramadan fast on the second day of Ramadan, the sacred holy month for Muslims where many will fast from sun-up to sun-down on July 11, 2013 in Cairo, Egypt. Egypt continues to be in a state of political paralysis following the ousting of former President and Muslim Brotherhood leader Mohamed Morsi by the military. Adly Mansour, chief justice of the Supreme Constitutional Court, was sworn in as the interim head of state in a ceremony in Cairo on the morning of July 4. (Photo by Spencer Platt/Getty Images)

LE CAIRE, Égypte - Un responsable égyptien de la sécurité a indiqué lundi que les forces de l'ordre attendront encore un peu avant de disperser deux manifestations assises organisées par les partisans du président déchu Mohammed Morsi, pour tenter d'éviter toute effusion de sang.

Le responsable a ajouté sous le couvert de l'anonymat que cette décision avait été prise après que les manifestants, alertés par les médias du plan d'intervention des forces de l'ordre, eurent renforcé les sit-in.

Des dizaines de milliers de manifestants réclament le retour au pouvoir du président Mohammed Morsi, chassé par l'armée le 3 juillet.

Les forces de l'ordre avaient prévu encercler, dès lundi matin, les deux sites où les manifestants sont rassemblés au Caire. Ce délai devrait permettre de calmer temporairement les tensions ravivées pendant la nuit, alors que la population jure qu'une intervention policière donnerait lieu à une nouvelle vague de violence.

L'issue de ce bras de fer entre manifestants pro-Morsi et le gouvernement, appuyé par l'armée, demeure toutefois incertaine.

Par ailleurs, un juge égyptien a ordonné lundi le maintien en détention de M. Morsi pendant 15 jours de plus. Ce dernier est soupçonné de s'être évadé de la prison Wadi al-Natroun, à l'ouest du Caire, avec l'aide de militants du groupe Hamas.

L'annonce de ce délai est survenu alors que ses partisans se rassemblaient de nouveau pour exiger son retour au pouvoir, descendant les rues du Caire et scandant des slogans hostiles à l'armée.

Au moins 130 militants favorables au président déchu ont été tués dans deux affrontements majeurs survenus aux abords du principal camp de manifestants.

Dans une tentative d'éviter leur évincement, des milliers d'Égyptiens ont rejoint les manifestants aux sit-in dimanche après que la nouvelle de l'intervention de l'armée eut été dévoilée par les médias.

Un représentant de l'armée a déclaré sous le couvert de l'anonymat que les militaires avaient été consternés par la taille des foules massées autour des campements, affirmant que le déploiement des forces de l'ordre aurait donné lieu à un «massacre».

Le gouvernement égyptien avait décidé de disperser les manifestants après l'échec de près de deux semaines de négociations, orchestrées par la communauté internationale, qui devaient permettre de trouver une issue pacifique à la crise.

Le premier ministre intérimaire de l'Égypte avait prévenu que cette décision était «irréversible», alors que le vice-président et lauréat d'un prix Nobel Mohamed El Baradei aurait fait pression, selon un représentant, pour que les pourparlers soient prolongés et aurait menacé de démissionner si l'usage de la force était excessif.

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