Le gouvernement du Québec compte utiliser tous les moyens possibles pour se faire rembourser les coûts engendrés par l'accident de Lac-Mégantic, y compris « les recours juridiques », a fait savoir le ministre Réjean Hébert.
Le ministre de la Santé et des Services sociaux, qui est aussi responsable de la région de Lac-Mégantic, a expliqué que le gouvernement n'hésitera pas à recourir aux tribunaux, si cela s'avère nécessaire, afin que la compagnie Montreal, Maine and Atlantic (MMA) rembourse les frais engendrés par l'accident ferroviaire. Le ministre a fait ces déclarations lors d'une entrevue diffusée à l'émission 24 heures en 60 minutes.
Panser les plaies
Par ailleurs, M. Hébert a indiqué que l'accident laissera des traces dans le tissu social de Lac-Mégantic.
« Le défi, c'est d'être capable d'accueillir les personnes qui présentent des symptômes de détresse et de choc post-traumatiques, d'être capable d'intervenir rapidement auprès de ces personnes pour prévenir des détériorations futures », a-t-il expliqué.
Le Centre de santé et de services sociaux de Granit est d'ailleurs en train de recruter des intervenants psychosociaux pour mieux aider les résidents, a indiqué le ministre.
Des discussions sont également en cours avec la commission scolaire afin d'encadrer les élèves. « Les élèves pourront présenter des troubles d'adaptation, des troubles d'apprentissage, des problèmes de dépendance, et il faut être capable de bien accueillir les élèves », a soutenu le ministre.
Meilleure réglementation fédérale
M. Hébert a aussi indiqué que le gouvernement provincial souhaite faire pression sur Ottawa afin que les règles encadrant l'industrie ferroviaire soient plus sévères, notamment pour le transport des matières dangereuses. « Il faudra s'asseoir avec le gouvernement fédéral, a affirmé Réjean Hébert. [...] Il faut faire un peu de ménage pour les matières dangereuses. »
Il souhaite notamment que le type de pétrole que transportaient les wagons du train qui a explosé soit considéré comme une « matière dangereuse », ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. « Il ne faudrait pas jouer sur les mots », a dit le ministre.
Aux dires du ministre de la Santé, le gouvernement fédéral s'est montré « réceptif » aux arguments de Québec.
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