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Osheaga 2013: le brillant délire de Beck (PHOTOS)

Osheaga 2013: le brillant délire de Beck (PHOTOS)
David Kirouac

Voir Beck en concert, c’est ne jamais savoir à quoi s’attendre, hormis qu’il offrira une excellente performance...ce qui est d’autant plus invitant pour son public. Samedi soir, au festival Osheaga, personne ne savait à quoi allait ressembler sa prestation, mais chacun tendait l’oreille attentivement pour se laisser entraîner dans sa diversification de styles. Beck dans toute sa spontanéité, Beck dans toute sa multidisciplinarité, voilà comment la foule a pu accueillir l’artiste.

Voyez un résumé de la journée en images au bas de l'article.

Le multi-instrumentiste de 43 ans est apparu sur Scène de la Rivière aux alentours de 21h, débutant avec l’un de ses plus grands succès, Devil’s Haircut. La fine pluie qui s’abattait sur les festivaliers était bien loin de leur faire peur. Déjà, ils s’amusaient comme des petits fous, sautillant avec insouciance. Après tout, ce n’était pas la température qui allait gâcher la soirée des fans, d’autant plus que les apparitions de Beck sont de moins en moins fréquentes au fil des années. Montréal pouvait se compter chanceuse…

Rock, disco et plus…

Accompagné de quatre musiciens, Beck a enchaîné avec Black Tambourine, puis a livré un riche solo d’harmonica, où l’on ressentait son envie de s’évader, mais surtout de partager ses multiples talents. La star des années 90 s’est adonnée à quelques reprises; un mélange de Tainted Love (Soft Cell) et de Modern Guilt, puis de quelques airs de Donna Summer sur Think I’m in Love. Rock, disco…dans quoi pouvait-il bien transporter les spectateurs ensuite?

Introduction indienne pour Loser; l’auteur-compositeur-interprète était accompagné d’un joueur de cithare spécialement pour ce titre. Le résultat était ô combien harmonieux! Puis, rythmes électroniques et hip-hop ont été insérés à la partie, notamment sur Hotwax et Que’ Onda Guero. Décidément, il s’en donnait à cœur joie, et ce au grand plaisir de ses admirateurs, qui délectaient chacun de ses morceaux comme une boîte de chocolats assortis.

Dans une portion plus folk, il a offert les Lost Cause, Sea Change, Golden Age, Everybody’s Gotta Learn Sometimes (The Korgis), ainsi qu’une nouvelle chanson, Just Noise, qu’il a introduite par la présentation de son bouquin Song Book, dans lequel on retrouve quelques partitions inédites.

Une finale génie…ale

Il faut avoir du génie pour fondre des pièces les unes dans les autres comme Beck l’a si savamment fait, samedi soir, avec Sissyneck et Billie Jean de Michael Jackson. Les « na-na-na-na » de E-Pro ont ensuite été hurlés par un public des plus déterminés. Puis, sans pouvoir se lancer dans un rappel en raison du couvre-feu, il a conclu avec une Where It’s At déjantée. Improvisation et spoken word sur un passage dans les rues de Montréal, chorégraphie avec ses musiciens, l’artiste s’est donné corps et âme sur le groove de cette chanson. C’est en le voyant complètement allongé sur la scène que la foule réalisait à quel point il pouvait être fou, mais surtout génie.

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EN BREF… LES MENTIONS DU JOUR

Ils ont de l’énergie à revendre: Grouplove

Grouplove débordait d’énergie en début d’après-midi sur la Scène de la Montagne. Avec un album à venir en septembre, la formation était donc gonflée à bloc pour présenter quelques-uns de ses nouveaux morceaux, dont Ways to Go. Prestation ensoleillée, les populaires Chloe et Tongue Tied ont été particulièrement appréciées, d’autant plus que Sean, Hannah et Christian ne laissaient aucun moment de répit aux festivaliers. Ils couraient d’un côté à l’autre la scène. Voilà une prestation qui avait du nerf!

Réglé au quart de tour : C2C

C’est une foule vendue d’avance qui s’est massée à la Scène Verte pour recevoir le quatuor français C2C. Quand les DJs ont demandé qui étaient présents au Métropolis lors de leur passage en avril dernier, on entendait les fans hurler, comme quoi ils avaient été carrément conquis par leur visite! Glowsticks, feux d’artifices, scratchs festifs, C2C en a encore une fois mis plein la vue à son public. Du bonbon!

Canada Represent: Tegan & Sara, Stars, K-os

Trois concerts canadiens se sont chevauchés sur les deux scènes principales. Tegan & Sara, Stars et K-os ont tous trois livré de solides performances. Nos jumelles adorées, qui en étaient à leur première visite à Osheaga, ont proposé des titres de leur nouveau disque, Heartthrob. Stars a ensuite offert des pièces de The North, sorti en septembre dernier. K-os y est allé de Black On Blonde, création qu’il avait eu du mal à présenter lors de son dernier spectacle à Montréal, alors qu’il avait eu un accrochage amoureux quelques minutes avant d’entrer sur scène.

Let’s dance: Azari & III

Sans doute l’une des prestations les plus dansantes du week-end, Azari & III a soulevé la foule par ses rythmes électro et house. Les amateurs de techno bougaient de façon endiablée sur les pièces du quatuor torontois, qui en revanche, était loin de donner sa place. Chorégraphies comprenant distorsion et mouvements de Michael Jackson, la perfo était tout simplement enlevante!

On connaît les paroles par cœur: Macklemore & Ryan Lewis

Quel attroupement monstre pour chanter Thrift Shop et Can’t Hold Us! Il était ô combien impressionnant d’observer cette marée humaine hurler « I’m gonna pop some tags, only got twenty dollars in my pocket »… Vrai que Macklemore & Ryan Lewis réussit à plaire à tout le monde. Certains apprécient le débit hip-hop, d’autres les paroles humoristiques ou engagées, mais tout le monde s’y retrouve!

Tassez-vous les jeunes: Flogging Molly

Flogging Molly n’a absolument rien perdu au fil des années. Leur punk celtique était bien à point. On apercevait d’ailleurs un lot de fans se bousculer en avant-scène, tel un vrai show punk. Le chanteur Dave King n’a pas lâché les festivaliers une seconde; entre ses morceaux livrés avec conviction, il faisait quelques blagues, notamment sur le fait que son groupe avait failli rester coincé aux frontières du pays… Qui sait pourquoi?

EN IMAGES:

Festival Osheaga: 3 août 2013 (Jour 2)

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