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Sammy Yatim: les funérailles de l'homme tué par la police dans un tramway ont lieu aujourd'hui

Les funérailles de Sammy Yatim ont lieu ajourd'hui
Radio-Canada

TORONTO - La soeur de Sammy Yatim, ce jeune homme tombé sous les balles de la police de Toronto samedi dernier, a invité les personnes venues assister aux funérailles de son frère à s'assurer que de tels événements ne se reproduisent plus jamais.

Lors de son éloge funèbre prononcée jeudi dans un salon funéraire de Scarborough, Sarah Yatim a demandé aux gens venus pleurer la mort de son frère de sécher leurs larmes et de se retrousser les manches. La mère de M. Yatim a tendu la main pour toucher son fils à quelques reprises alors que ses amis et sa famille se souvenaient de lui comme d'un aimable et sympathique garçon de 18 ans.

Le jeune homme a été atteint mortellement par les tirs de projectiles samedi dernier dans un tramway de Toronto.

La scène a été captée par une caméra de surveillance et par le téléphone portable d'un passant. La vidéo tournée par le citoyen montre le jeune Yatim déambulant dans le tramway déserté alors que les policiers le somment de déposer son couteau. Trois coups de feu retentissent ensuite et on peut voir Sammy Yatim tomber au plancher. Six autres coups de feu sont entendus quelques secondes plus tard, suivis par le bruit d'un pistolet à décharge électrique.

Des témoins ont raconté à différents médias que M. Yatim avait agité un couteau avant que les autres passagers du tramway ne prennent la fuite.

La mort de Sammy Yatim a provoqué une onde de colère aux quatre coins du pays et certains estiment que les policiers ont fait usage d'une force excessive. Des gens ont envahi la rue plus tôt cette semaine afin de demander que justice soit rendue alors que plus de 30 000 autres ont signé une pétition en ligne pour que des accusations soient déposées contre le policier qui a tiré les coups de feu.

Sa soeur Sarah a reconnu que son frère n'était pas le premier à mourir dans des circonstances similaires, mais elle espère fortement qu'il sera le dernier.

«Je veux rappeler que nous ne sommes pas contre la police, nous nous battons seulement contre ceux qui l'ont tué», a-t-elle affirmé, elle qui portait un chandail avec une photo de son frère sur lequel on pouvait lire «9 coups de feu...?»

«Nous sommes tous très fâchés, mais ça ne veut pas dire que nous souhaitons le même sort à l'homme qui a tué mon frère. Donc, s'il vous plaît tout le monde, soyons forts. Ressaisissons-nous. Séchons nos larmes et mettons-nous au travail. Rendons Sammy fier.»

Elle a amorcé son hommage en lisant un poème portant sur ce qu'elle dirait à son frère si elle avait obtenu juste un peu plus de temps avec lui.

«Si j'avais eu cinq minutes avec toi avant ta mort, je t'aurais serré dans mes bras tellement fort pour que tes yeux verts s'illuminent, a-t-elle dit. Je te dirais que je ne pourrais pas vivre sans toi. Même pas pour un moment.»

La famille Yatim a promis de collaborer à l'investigation de l'Unité des enquêtes spéciales (UES), la «police des polices» en Ontario.

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