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Le revenu, le logement et l'éducation influencent la santé, selon les Canadiens

Le revenu, le logement et l'éducation influencent la santé, selon les Canadiens
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OTTAWA - La pauvreté a une influence déterminante sur la santé et la longévité des Canadiens, selon un rapport publié mardi par l'Association médicale canadienne (AMC).

Le rapport «Les soins de santé au Canada: Qu'est-ce qui nous rend malades?» est le résultat d'une série de consultations publiques organisées par l'AMC à travers le Canada afin d'interroger les Canadiens sur les facteurs qui, d'après eux, ont un impact sur leur santé.

Le document comprend une dizaine de recommandations concernant les mesures que les gouvernements et les individus pourraient adopter afin que l'ensemble des citoyens mènent une existence plus saine. La première mesure recommandée: éliminer la pauvreté.

«De nombreux facteurs extérieurs au système de santé influencent la santé des gens, des logements inadéquats à un manque d'aliments sains, en passant par un développement de la petite enfance sous-optimal, a déclaré mardi la Dre Anna Reid, présidente de l'AMC, dans un communiqué. Les Canadiens nous ont dit que la pauvreté est le thème récurrent sous-jacent à la plupart des déterminants sociaux de la santé.»

Parmi les consultations, qui se sont tenues dans six villes canadiennes, celle de Winnipeg a principalement traité de la santé au sein des peuples autochtones. Les gens qui vivent dans des collectivités autochtones éprouvent en moyenne plus de problèmes de santé que le reste de la population.

«Comme l'a dit un des panélistes: nous parlons de réussir dans la vie en nous concentrant sur le fait de travailler fort et de gravir les échelons. Chez les enfants autochtones, nombreux sont ceux qui n'atteindront jamais le premier échelon», a affirmé la Dre Reid.

La santé chez les peuples autochtones a été l'un des principaux sujets abordés par les premiers ministres des provinces et territoires lors de leur rencontre estivale du Conseil de la fédération, qui s'est déroulée la semaine dernière à Niagara-on-the-Lake, en Ontario.

Les autres consultations de l'AMC, auxquelles plus de 1000 personnes ont participé entre février et juin, ont eu lieu à Montréal, Calgary, Hamilton, Charlottetown et Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador.

Le rapport recommande notamment qu'Ottawa lance un projet pilote pour réduire la pauvreté grâce au revenu annuel garanti. Il demande aussi plus de logements abordables, l'expansion du programme «Priorité au logement» développé par la Commission de la santé mentale du Canada pour les gens ayant des problèmes de santé mentale chroniques, et le lancement d'un programme de sécurité alimentaire national.

Et si les gouvernements peuvent jouer un grand rôle en s'assurant que les programmes bénéficient d'un financement adéquat, les professionnels de la santé et les citoyens doivent également faire leur part, dit le rapport.

«Il faut presser les gouvernements d’agir, mais il est clair que les citoyens, les médecins et les communautés peuvent aider à régler ces problèmes», indique-t-on.

L'AMC suggère aussi aux gouvernements de travailler en collaboration avec l'industrie des assurances vie et maladie pour créer un programme de protection exhaustif pour les médicaments d'ordonnance.

Ces recommandations et leur coût pourraient toutefois s'avérer une pilule difficile à avaler pour les Canadiens.

Selon un autre rapport publié mardi par l'Institut Fraser, le système de soins de santé actuel coûte plus de 11 000 $ par année en impôts à la famille canadienne typique constituée de deux adultes et deux enfants.

«Les soins de santé ne sont pas gratuits au Canada, a soutenu Nadeem Esmail, directeur des études en politiques de santé de l'Institut Fraser, dans un communiqué. Dans les faits, les familles canadiennes paient des milliers de dollars en impôts chaque année pour couvrir les coûts du régime d'assurance maladie public. Et ces coûts ont augmenté 1,5 fois plus rapidement que le revenu moyen au cours de la dernière décennie.»

Le rapport de l'Institut Fraser est basé sur des données de Statistique Canada et de l'Institut canadien d'information sur la santé.

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