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Une nouvelle politique entre en vigueur pour encadrer les dons de sang au pays

Une nouvelle politique entre en vigueur pour encadrer les dons de sang au pays
hand holding blood in test tube
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hand holding blood in test tube

MONTRÉAL - Une nouvelle politique entre en vigueur au Canada pour encadrer les dons de sang marquant ainsi la fin d'une époque.

Auparavant, au pays, les hommes ayant eu au moins un partenaire sexuel masculin depuis 1977 ne pouvaient devenir des donneurs et l'interdiction était maintenue tout au long de leur vie.

La règle vient d'être assouplie.

La Société canadienne du sang (SCS) et Héma-Québec accepteront désormais les donneurs ayant eu des rapports gais dans la mesure où ils remontent à plus de cinq ans.

Ce délai sera scrupuleusement respecté.

Il n'y aura donc pas d'exception même si un donneur potentiel peut faire la démonstration, avec un examen sanguin à l'appui, qu'il est en parfaite santé.

La nouvelle réglementation a reçu l'aval du ministère fédéral de la Santé en mai.

Sa mise en place n'a pas été immédiate car les fournisseurs de produits sanguins avaient besoin de temps afin d'offrir de la formation à leur personnel et de mettre à jour les techniques destinées à vérifier l'admissibilité des possibles donneurs.

La Société canadienne du sang et Héma-Québec n'entendent pas s'engager dans une offensive pour informer les Canadiens de ce changement de cap.

Interrogé à ce sujet, le porte-parole de la SCS, Marc Plante, a expliqué qu'une telle campagne serait superflue car la modification n'est pas susceptible de faire gonfler considérablement le nombre de donneurs.

Même si le changement n'a pas fait l'objet d'un grand battage publicitaire, il suscite certaines réactions.

La Société canadienne du sida l'accueille favorablement.

Douglas Elliott, un avocat de l'organisation, a souligné que celle-ci a milité pour une refonte de la réglementation précédente qui était, à son avis, dépassée et dénuée de justification scientifique.

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, qui est aussi étroitement associée à cette bataille, estime, pour sa part, que la lutte n'est pas encore arrivée à son terme.

Son coordonnateur des affaires internes, Brent Farrington, juge que la nouvelle politique est un pas en avant mais qu'elle est tout de même «discriminatoire» et qu'elle désavantage indûment certains hommes.

Il persiste à croire qu'un «système plus sécuritaire pourrait exister» pour protéger les réserves de sang sans que l'on assiste pour autant à la marginalisation d'un pan de la société.

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