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Les partis d'opposition minimisent l'impact du remaniement ministériel

Les partis d'opposition minimisent l'impact du remaniement ministériel
PC

Les chefs des partis d'opposition à Ottawa expriment leurs doutes quant à l'utilité du remaniement ministériel du gouvernement de Stephen Harper annoncé lundi. Le pouvoir demeure centralisé et les joueurs les plus importants gardent leurs responsabilités, soulignent-ils.

« Le seul ministre qui ait du pouvoir au sein de ce Cabinet est le premier ministre. Le remaniement d'aujourd'hui n'y changera rien », a déclaré le chef du Parti libéral du Canada (PLC), Justin Trudeau.

Même son de cloche au Nouveau Parti démocratique du Canada (NPD) qui dénonce la centralisation du pouvoir au sein du bureau du premier ministre. Selon le chef de l'opposition officielle, Thomas Mulcair, le remaniement équivaut à « déplacer les chaises du pont du Titanic ».

Daniel Paillé, chef du Bloc québécois, a de son côté dit que « le remaniement ministériel tient davantage du jeu de la chaise musicale et de l'exercice de relations publiques d'un gouvernement usé par les scandales, la mauvaise gestion des fonds publics et les décisions idéologiques que d'un réel réalignement. »

Pas de changement aux postes clés

Le PLC se dit inquiet du manque de changement dans le noyau du Cabinet. Le ministre des Finances, Jim Flaherty, le président du Conseil du Trésor, Tony Clement, et le ministre des Affaires étrangères, John Baird, conservent leur poste.

« C'est le pire bilan économique depuis les années 1930 et M. Harper insiste pour garder les mêmes ministres aux portefeuilles économiques, soutient le député libéral Dominic Leblanc. Les mêmes visages fatigués occupent les postes importants depuis des années. »

En conférence de presse, la chef adjointe du NPD, Megan Leslie, et la porte-parole adjointe de l'opposition officielle en matière de sécurité publique, Rosane Doré Lefebvre, ont dénoncé l'absence de femmes aux portefeuilles à caractère économique. Elles soulignent aussi la mince place qu'occupent les élus québécois dans l'équipe Harper.

Conséquences pour le Québec

Avec le passage de Christian Paradis du ministère de l'Industrie vers celui du Développement international, aucun Québécois n'est à la tête d'un ministère économique.

Le Conseil du patronat du Québec se dit préoccupé par la perte potentielle d'influence stratégique des élus du Québec dans les décisions prises par le Conseil des ministres.

L'opposition ne voit pas d'un bon œil la nomination de Denis Lebel comme ministre responsable du Québec. « C'est la fermeture et le manque d'écoute qui ont marqué les décisions récentes du ministre Lebel, notamment à l'égard du financement du transport en commun sur le nouveau pont Champlain », estime le Bloc québécois.

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) exprime de son côté des réserves quant à la nomination de Lisa Raitt à titre de ministre des Transports. « La feuille de route de Mme Raitt n'a rien pour nous rassurer. Avec son intransigeance et sa volonté de faire primer l'économie avant tout, saura-t-elle écouter tous ceux qui réclament des modifications majeures pour assurer de façon sécuritaire le transport des matières dangereuses? »

En conférence de presse, le premier ministre a d'ailleurs été questionné sur l'unilinguisme anglophone de Lisa Raitt. Il a répondu qu'il était « convaincu de son talent ».

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