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Festival d'été de Québec: Rush, un spectacle hallucinant... à la fin abrupte (PHOTOS)

Rush, un spectacle hallucinant... à la fin abrupte (PHOTOS)
Marc Young

Les amateurs de rock progressif ont été servis mercredi soir alors que le trio canadien Rush, qui avait offert une performance mémorable sur les plaines d'Abraham en 2010, était de retour au Festival d'été de Québec (FEQ) pour présenter le spectacle à grand déploiement de sa tournée Clockwork Angels. Malheureusement, la pluie et le risque d'orage électrique sont venus mettre un terme à leur prestation avant terme. Malgré tout, leur passage restera comme un grand moment de musique et de prouesses techniques de ce festival.

Ce passage de Rush à Québec avait lieu à quelques jours du 45e anniversaire du groupe, qui a vu le jour en août 1968 à Toronto à l'initiative du guitariste Alex Lifeson. Tout avait pourtant très bien débuté. Le groupe était arrivé avec tout son attirail : un visuel impeccable, une très belle présentation scénique adaptée à son spectacle conceptuel. Sur scène, on trouvait, pêle-mêle, des roues d'engrenage, une machine à popcorn, un poulet encastré dans un phonographe, un cerveau dans le formol. Bref tout un univers débridé soutenu par des projections sur une immense télévision, le «rush o vision».

La foule était imposante malgré la pluie qui s'était abattue peu de temps avant sur la ville. Le groupe, visiblement très heureux de renouer avec son fidèle public de Québec, ville de rock progressif notoire, a occupé la scène dès 20h30, sans première partie. Débutant avec la pièce Subdivisions, le groupe a enchaîné les chansons avec toute la virtuosité qu'on lui reconnaît; avec The Analog Kid et Where's My Thing. La foule a eu droit à plusieurs solos de guitares et à une démonstration solo incroyable du batteur Neil Peart que l'on pouvait suivre en contre-plongée sur écrans géants via des caméras installées judicieusement. Puis ce fut l'entracte. «Nous sommes vieux maintenant, il faut se reposer un peu», a dit avec sincérité et humour le chanteur Geddy Lee.

Une deuxième partie hallucinante et une fin abrupte

Après une courte pause, les nouveaux membres du Temple de la renommée du rock'n roll se sont assurés les services du Clockwork Angels Ensemble pour ajouter une couleur particulière aux pièces de leur récent opus Clockwork Angels, interprétées en grand nombre, en plus du riche répertoire du groupe. Une longue présentation vidéo, L'Horloger, a mis l'ambiance. Puis, on a pu apercevoir et entendre l'Ensemble : deux contrebasses et cinq violons, pour accompagner les chansons The Anarchist, Wreckers et Halo Effect, toutes jouées sous des pétarades de feux d'artifice, de jets de feux et de stroboscopes.

Au moment où le groupe allait interpréter ses plus grands succès (et certainement quelques rappels), des éclairs sont apparus dans le ciel et le spectacle s'est interrompu de façon abrupte. La foule est restée plusieurs minutes sous la pluie qui perdait en intensité avant de délaisser les plaines, un peu déçue de cette fin très préventive. «Un coït interrompu», entendait-on de la bouche de plusieurs.

Il est à noter que c'était le seul et unique passage de Rush au Québec cet été. «Faire de la musique pendant près de quarante ans et ne jamais perdre de sa pertinence relève de l'exploit», soulignait le directeur de la programmation, Louis Bellavance, lors de la présentation de la programmation. En effet, Geddy Lee, Neil Peart et Alex Lifeson continuent toujours d'inspirer les musiciens et les mélomanes du monde entier avec leur maestria et leur entêtement à se renouveler constamment. On a pu comprendre pourquoi ce soir. Respect.

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