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Montréal Complètement Cirque: Ironworkers, le cirque à la rencontre du numérique

Ironworkers, le cirque à la rencontre du numérique (CRITIQUE)
Courtoisie

Ironworkers est une œuvre complète. Le spectacle de cirque se fondant sous différentes formes d’art telles la danse, les arts visuels et le théâtre, fait aussi l’impressionnante rencontre du numérique…ou disons du technologique. L’œuvre se déroule en effet dans la Satosphère (Société des Arts Technologiques), dôme doté d’une scénographie immersive à 360 degrés. Le lieu est parfaitement désigné pour ce genre de création, le public se voyant ainsi vivre une expérience visuelle beaucoup plus englobante, à la fois plus esthétique, mais aussi unique.

Qu’est-ce qui est donc projeté à 360 degrés ? L’urbain. Le spectacle représentant l’interprétation du danger et la précarité des métiers des bâtisseurs, on retrouve ainsi ces ironworkers dans des gratte-ciels à perte de vue, puis sous des échangeurs en pleine autoroute, dans des ruelles, etc.

L’unique grue

Une grue, quatre artistes circassiens, deux hommes, deux femmes. Voilà ce que l’on découvre au centre de la scène de la Satosphère. Les quatre danseurs montent dans cette grue avec leurs outils et boîte à lunch, puis offrent une chorégraphie en se servant de clés anglaises.

La soirée prend réellement son envol alors qu’une poutre, rattachée à la grue, permet aux deux artistes féminines d’exercer des acrobaties en hauteur. Quelques instants plus tard, c’est une roue Cyr qui impressionne la foule, par la cadence que le constructeur/danseur emprunte, et aussi par la musique urbaine qui fait vibrer.

Bâtir…rebâtir

Ce qui est d’autant plus éclaté de cette création, c’est l’intention déterminée de la metteure en scène, Héloïse Depocas (Fabrique Métamorphosis), à utiliser la scène pour la déconstruire, puis la reconstruire, tel le travail de ces téméraires bâtisseurs. Le spectateur ressent de façon encore plus marquée cette idée de risque et de danger en observant les artistes bâtir eux-mêmes les installations dans lesquelles ils se meuvent. Une certaine crainte s’installe dans l’assistance… On ressent un vertige qui ne nous est pas transmis dans des tableaux de cirque traditionnel, même si les mouvements exécutés sont parfois d’encore plus grand niveau.

Le numéro effectué sur le mât chinois demeure sans doute celui qui a le plus captivé durant les 45 minutes que durait la présentation. Quel moment renversant! Avec ces projections en hauteur, on aurait cru apercevoir de réelles chutes libres! Le numéro final où la poutre, initialement déployée par les deux danseuses, s’est soudée à la grue a été brillamment interprété. De percevoir cet acrobate clouer ses chaussures à un bloc de bois, pour ensuite se renverser le corps à l’aide de la poutre… Suspendu à l’envers avec ses deux clous qui le retiennent dans ses chaussures! Comment ne pas avoir de frissons?

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