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Snowden: la Bolivie refusera de l'extrader

Snowden: la Bolivie refusera de l'extrader
AP

Les États-Unis se seraient faits prévoyants et auraient demandé mercredi à la Bolivie l'extradition d'Edward Snowden « s'il entrait au pays ». Même s'il s'agit encore d'un cas hypothétique, la Bolivie a assuré qu'elle refuserait d'obtempérer.

« Il s'agit d'une demande d'extradition surprenante, illégale, infondée et suggestive qui sera rejetée d'une manière immédiate et catégorique », a indiqué un communiqué du ministère bolivien des Affaires étrangères.

La porte-parole du département d'État américain, Jen Psaki, a fait savoir qu'une demande générale avait bien été lancée pour « que Snowden soit extradé de n'importe quel pays où il se trouve, atterrisse ou circule ». Elle ignore cependant si cette requête a été faite mercredi.

Le ministre bolivien des Affaires étrangères, David Choquehuanca, a assuré sur la chaîne de télévision Telesur que Washington lui avait fait parvenir une note dans laquelle « ils demandent l'extradition au cas où le citoyen Edward Snowden se trouverait sur le territoire bolivien ».

Washington et La Paz ont signé un traité d'extradition en 1995. La Bolivie fait partie des 21 pays à qui Edward Snowden a demandé l'asile politique, mais les autorités boliviennes assurent qu'elles n'ont reçu aucune requête en ce sens.

Une escale controversée

Les pays de l'Amérique latine se sont indignés, mercredi, de la fouille qu'a dû subir l'avion présidentiel. Une réunion de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) doit avoir lieu jeudi à Lima pour évoquer l'escale viennoise.

La Russie a également dénoncé jeudi les actes de la France, du Portugal et de l'Espagne.

« Les actes des autorités françaises, espagnoles et portugaises peuvent difficilement être considérés comme amicaux envers la Bolivie. La Russie appelle la communauté internationale à respecter à la lettre les principes du droit international », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, par voie de communiqué.

Mercredi en fin de soirée, le président bolivien Evo Morales a finalement atterri à l'aéroport d'El Alto, près de La Paz, après un voyage d'une quinzaine d'heures en provenance de Vienne, en Autriche.

Son retour en Bolivie à partir de la Russie à été interrompu en raison des inquiétudes de la France, de l'Espagne et du Portugal qui lui ont fermé leur espace aérien.

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« Les États-Unis ont pensé que Snowden était dans l'avion du président Evo Morales et les pays (européens) ont agi en conséquence », a expliqué le ministre Choquehuanca.

« Nous avons communiqué que Snowden n'était pas dans l'avion présidentiel. Nous nous sommes conduits de manière responsable envers la communauté internationale. Il y a des procédures à respecter au cas où nous recevrions une telle demande, que nous n'avons pas reçue », a-t-il insisté.

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