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Les jeux vidéo ne réduisent pas les comportements altruistes ou sociaux selon une étude

Non, les jeux vidéo ne rendent pas asocial
two man playing an video game
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two man playing an video game

Les jeux vidéo rendraient les gens asociaux, voire violents. Voici l'un des poncifs qui est ressorti ces dernières années à la suite de certains massacres aux Etats-Unis, notamment lors la tuerie de Newton en décembre 2012. Une nouvelle étude effectuée par des Australiens de l'Université de Queensland nous éclaire un peu plus sur le phénomène, venant mettre à mal les idées reçues.

Alors que divers scientifiques s'étaient déjà penchés sur le sujet, que nous révèle cette récente enquête menée par Morgan J. Tear et Mark Nielsen? Les Australiens se sont demandés s'il était possible d'apporter la preuve que jouer à des jeux vidéo impacte sur la capacité à établir des rapports sociaux. Et visiblement, ils ont échoué.

Pour mettre en œuvre leur enquête, ils ont proposé à leurs participants de jouer à des jeux vidéo différents. Si cette étude n'apporte pas la preuve définitive que les jeux vidéo réduisent les comportements altruistes, elle n'établit pas forcément de lien entre violence et jeux vidéo. En effet, le résultat final montre que selon les jeux, qu'ils soient violents ou pacifiques, vieux ou contemporains, les joueurs ne perdent pas leur capacité à être altruiste.

Les méthodes employées ici ne sont pas nouvelles: elles ont déjà été appliquées lors de précédentes études. En clair, on a demandé à plusieurs volontaires âgés entre 17 et 43 ans de jouer à un jeu vidéo pendant quelques instants. Puis, l'un des organisateurs présent dans la salle feint de faire tomber des stylos, juste sous les yeux des participants. L'objectif de l'étude vise à observer leur réactivité et leur propension à aider le chercheur à ramasser les stylos.

Des résultats peu significatifs

Trois expériences ont été nécessaires pour les chercheurs. Tout d'abord, on a invité les volontaires à jouer à plusieurs types de jeux: un jeu plutôt immoral (Grand Theft Auto IV), un jeu du genre violent (Call of Duty Black Ops), un autre favorisant les liens sociaux et d'aspect enfantin (World of Zoo), et enfin un dernier que l'on qualifiera de neutre ou non violent (Portal 2). Après 20 minutes de jeu, c'est le moment où les stylos tombent sur le sol.

Mêmes jeux, même expérience dans le deuxième test, sauf que les stylos tombent quelques minutes à peine après le commencement. Dans ce cas-là, le but est de comparer si le temps de jeu affecte les comportements sociaux.

La troisième et dernière expérience ressemble à la deuxième, mais les jeux ont changé. C'est désormais après avoir joué à deux jeux rétro (Lamers et Lemmings) que les cobayes sont jugés.

Résultats des courses: les observations ne sont pas significatives en fonction des différents contextes. Le nombre de joueurs altruistes, prêts à rendre service à l'organisateur ne dépend pas du jeu. En attestent les résultats pour les jeux violents: 6 joueurs sur 16 ont aidé l'organisateur dans le premier test, 11 sur 16 pour le troisième. Et pour les jeux favorables aux liens sociaux, 3 joueurs sur 13 ont mis la main à la pâte dans la première expérience contre 9 sur 16 dans la troisième.

Trois phases qui n'ont pas vraiment fait de lien entre altruisme et jeux vidéo violents ou immoraux. D'après les scientifiques, cette étude est l'occasion de nuancer les précédentes, où il était démontré que les jeux vidéo pouvaient perturber le sentiment de bienveillances chez les joueurs. Les responsables de la nouvelle enquête tiennent à rappeler que les études antérieures avaient mobilisé plus de joueurs.

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