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Festival de jazz 2013: l'épique odyssée de Woodkid (PHOTOS/VIDÉO)

Festival de jazz 2013: l'épique odyssée de Woodkid (PHOTOS/VIDÉO)

Peut-être que le mot « épique » est surutilisé dans le langage des jeunes Montréalais branchés, mais ce soir, le concert de Woodkid l’était réellement, épique. L’artiste français, maintenant installé à New York, a été accueilli par une foule en délire au Métropolis, dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal. C’est une foule en délire, disons même en liesse, qui a conservé cet esprit d’euphorie devant le chanteur et ses sept musiciens pendant toute la durée de la performance.

Les musiciens de Woodkid sont montés sur scène avant lui, de façon quasi militaire, installant tout de suite le suspense et l’effet cinématographique du spectacle. Les projections, elles-mêmes réalisées par le sujet de la soirée, ont débuté, des faisceaux de lumière blanche ont ensuite traversé la salle, puis le chanteur a entamé les premières notes de Baltimore’s Fireflies.

Woodkid, Yoann Lemoine de son vrai nom, semblait visiblement heureux d’être de retour à Montréal, d’autant plus que ses passages chez nous se multiplient. « Nous aussi, on est content que tu sois là », criaient des fans hystériques, lorsqu’il a adressé ses premiers mots au public. Le réalisateur et musicien, qui présentait l’intégralité de son album The Golden Age, a tenu à souligner la fête du Canada plus tard durant la soirée… Hué par de nombreux spectateurs, même s’il s’en attendait, il a éclaté de rire, puis a renchéri en lançant : « Oui, d’ailleurs, ici, je m’appelle l’enfant-bois ! »

Si c’était l’euphorie totale lorsque venait le temps de l’applaudir, c’était aussi le silence le plus complet lorsqu’il interprétait ses pièces les plus sentimentales comme Where I Live, I Love You ou Brooklyn du EP Iron.

Iron de fer…

Ce sont les flamboyantes The Golden Age et Iron qui ont recueilli le plus fort accueil. Le premier des deux titres a complètement soulevé la foule lorsque son rythme s’est installé, le Métropolis en tremblait. La version longue d’Iron était littéralement à…se jeter par terre. Le spectacle était à son apogée. La chanson suivait une si dense progression symphonique, même les musiciens se sont mis à sauter partout sur la scène pour se défouler de leurs émotions à la fin du morceau. Ça vargeait ! Ou plutôt…ça bûchait, tel l’effet Wood(kid).

Le rappel, réclamé, puis acclamé, en a valu la chandelle. La version allongée de Run Boy Run était des plus puissantes, à l’image du concert. Les deux percussionnistes se sont déplacés en avant-scène pour frapper de leurs baguettes et embarquer le public dans leur communion. Quelle énergie!

Le rituel des tambours

Il y avait certes quelque chose de cérémonial sur scène par la présence de ces deux tambours à l'effet « gong ». Les batteurs, par leurs séquences militaires et entêtées, ainsi que la section cuivres, donnaient aux spectateurs l’impression d’être devenus les plus grands conquérants ou encore, les derniers survivants de la planète.

Profondeur d’âme

Ce n’est peut-être pas nécessairement la musique de Lemoine sur disque qui crée le buzz autour de lui, mais plutôt la façon dont il la présente. C’est une prestation qui pousse à sortir de sa zone de confort. Il ne laisse personne indifférent, fan aguerri ou non. Le contraste entre sa triste voix et les intenses envolées musicales fait frémir. Il y a quelque chose de très masculin et viril dans sa création, mais qui témoigne aussi de sa grandeur d’âme.

À entendre la foule présente ce soir, plus bruyante que lors d’un match du Canadien en série (certains diront que ce n’est plus trop difficile à battre, mais tout de même), le buzz qui dure depuis des mois autour de Woodkid n’est pas près de s’estomper. Il ne fait que se confirmer davantage. Le Métropolis vibrait…preuve d’un amour incontesté pour l’artiste qui, espérons-le, nous surprendra rapidement avec du nouveau matériel.

EN IMAGES:

Festival de jazz: 1er juillet 2013

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