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Le Conseil du patronat « soulagé » de l'adoption d'une loi spéciale

Le Conseil du patronat « soulagé » de l'adoption d'une loi spéciale
Radio-Canada

Le Conseil du patronat du Québec et la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) poussent un soupir de soulagement avec l'adoption de la loi spéciale dans le secteur industriel, institutionnel et commercial de l'industrie de la construction. Les travailleurs rentreront au travail dès mardi pour animer les chantiers désertés depuis maintenant deux semaines.

« L'hémorragie économique est stoppée », a déclaré le directeur des affaires juridiques du Conseil du patronat du Québec, Guy-François Lamy, en entrevue à RDI lundi matin.

Pour la FCEI, le retour au travail est d'autant plus apprécié, considérant que « les petits entrepreneurs de ce secteur et ceux qui y sont liés indirectement étaient frappés de plein fouet par ce conflit », apprend-on dans un communiqué.

Le Conseil du patronat est également rassuré de voir que les travailleurs pourront conserver leur pouvoir d'achat. L'augmentation de 2 % consentie aux travailleurs est supérieure à l'augmentation de l'indice des prix à la consommation, mais le Conseil respecte la décision des parlementaires, explique-t-il. « On ne voulait pas qu'ils subissent de préjudices économiques de ces négociations-là », ajoute-t-il.

Le Conseil du patronat est également soulagé que la durée du contrat de travail votée par l'Assemblée nationale ait été réduite sous l'impulsion des partis d'opposition. Le projet de loi initial, proposé par le Parti québécois, prévoyait un contrat de travail d'une durée de quatre ans. Une durée trop longue, selon M. Lamy, surtout « que le projet de loi ne prévoyait aucune mesure relative aux questions de productivité qui sont l'enjeu principal pour la partie patronale dans ces négociations-là. »

M. Lamy convient que le problème de la négociation ne s'en trouve ainsi que reporté d'un an, mais il croit que les parties mettront cette année à profit afin de parvenir à une entente négociée.

Productivité et flexibilité

En outre, M. Lamy souligne que les questions de productivité - comme la sixième journée de travail à temps et demie plutôt qu'à temps double et la reprise d'une journée de travail perdue à temps simple le samedi - constituent des enjeux importants pour la partie patronale. Selon lui, la grève de l'industrie dans le secteur institutionnel, commercial et industriel de la construction n'est pas une simple grève au sein d'une entreprise. Il s'agit de tout un secteur de l'économie, qui représente par ailleurs 3 % du PIB de l'économie québécoise, qui se trouvait paralysé.

« Si la partie patronale n'a pas cédé [sur les questions de productivité], ce n'est pas qu'elle était entêtée, c'est à cause de l'importance de ces questions-là. »

— Guy-François Lamy, directeur des affaires juridiques du Conseil du patronat du Québec

La FCEI abonde en ce sens, rappelant que « les PME québécoises demandent depuis longtemps des changements pour rendre l'industrie de la construction moins rigide. »

Les travailleurs de la construction du secteur résidentiel sont, quant à eux, retournés sur les chantiers mercredi matin, après la conclusion d'une entente de principe, mardi après-midi, dans ce secteur qui embauche plus de 57 000 salariés dans la province. Leurs 41 000 collègues de la voirie et du génie civil étaient pour leur part rentrés au travail mardi dernier. La moitié des travailleurs de la construction étaient ainsi de retour au travail avant l'imposition de la loi spéciale.

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