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FrancoFolies 2013 : Granville et sa rétro qui fait du bien

FrancoFolies 2013 : Granville et sa rétro qui fait du bien
Diane Sagnier

MONTRÉAL - « Jeune sensation pop originaire de Caen [ville de Normandie, en France] qui carbure à l’énergie solaire. Déjà signataire de l’irrésistible simple Jersey, la formation voit un vent favorable porter son premier album, Les voiles. Doux comme un dimanche à la plage, pétillant comme un flirt de vacances… Mesdames et messieurs, Granville ! ». Voilà comment est décrit Granville (nom emprunté à la ville manchoise voisine de Caen), par les responsables des Francos.

Granville est un jeune trio français qui met pied en Amérique pour la toute première fois. « C’est notre première visite sur le continent, lance le guitariste et pianiste Sofian El Gharrafi. « Nous en sommes très heureux. Nous rêvions de venir à Montréal, une ville où semble régner un état d’esprit culturel très stimulant. Nous connaissons déjà plusieurs artistes qui nous inspirent comme Malajube, (feu) la Patère Rose, Arcade Fire, le cinéaste Xavier Dolan… Il faut dire aussi que ce melting pot dans l’architecture et dans la population nous plaît beaucoup. Ça respire l’Amérique, ici. »

Le disque Les voiles s’avère leur première véritable expérience professionnelle. Le batteur Arthur Allizard et Sofian, des amis, ont rencontré la chanteuse Mélissa Dubourg à Caen et ont rapidement découvert des affinités musicales. Cette musique rétro, vaporeuse, contemplative, qui semble faire du bien aux Français ces temps-ci.

De l’avis même de Sofian, le groupe s’est formé autour de la chanteuse Melissa. L’intérêt n’était aucunement d’entamer une carrière : « Au début, on ne voulait que jouer pour le plaisir, devant un verre. Soudain, l’enregistrement est arrivé. Tout s’est passé très vite […] Nous avons fait ce disque en un mois en Normandie (dans l’ancienne province du Perche, au studio du Hameau). »

« Mais après les deux premières semaines, nous avons tout jeté », ajoute-t-il. « C’était trop cadré. Ça manquait d’authenticité. Nous sommes retournés en studio avec une approche beaucoup plus live, avec une méthode très sixties. Ça nous ressemblait davantage. C’était plus frais et surtout plus sincère. Nous voulions laisser des petites erreurs, des sons imparfaits, des fragilités. »

Le live

En rigolant quelque peu, Mélissa se rappelle la pièce d’enregistrement qu’elle utilisait pour la voix. Isolée en « studio » du reste des instruments par une fenêtre placée de manière bancale, elle chantait dans la descente d’un escalier en bois! « C’était parfait », dit-elle. « C’est exactement le son que nous recherchions. De l’effet room avec de la résonance. »

Cet album très original et très rafraîchissant a été réalisé par le Normand Nicolas Brusq. Très rétro, il porte les couleurs de l’Ouest américain de l’époque du mouvement hippie. Avec bien entendu un certain recul.

« Nous revendiquons ce courant de musique légère, souriante, aérée », affirme Mélissa.

« Nous nous inspirons de la vie, renchérit Sofian. « Cet album c’est comme une fenêtre pour respirer le quotidien. C’est comme ça que nous trouvons les thèmes pour l’écriture, Mélissa et moi. »

Sur scène, ils vont au plus simple, à l’image de certains groupes américains indépendants. Avec spontanéité, les membres avouent par exemple se retrouver dans le travail du groupe indie pop Tennis, formé de Patrick Riley et Alaina Moore. Bref, sur les planches rien de compliqué : une voix, des chœurs, de la guitare, batterie, basse et un vent de fraîcheur.

À noter que les trois membres interviewés, noyau du groupe, ont récemment remplacé le bassiste Nathan Bellanger par Manu Dupont, qui participera aux nombreux concerts à venir jusqu’à l’hiver 2014.

Granville : jeudi le 20 juin – Scène SiriusXM. Gratuit.

Les trois questions du Huffington Post Québec

1. Quel artiste suggérez-vous aux Montréalais d’aller voir durant les FrancoFolies, mis à part vous?

R. Les Sœurs Boulay. Nous aimons leur fraîcheur.

2. Quel est votre lieu favori à Montréal?

R. J’aimerais beaucoup aller dans ce café du Mile-End où se sont récemment rencontrés des acteurs de X-Men et des membres d’Arcade Fire pour boire un coup, de dire Arthur Allizard.

3. Nommez un mot de la langue française pour décrire votre œuvre.

R. Ben fun.

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