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Grève de la construction : l'Alliance syndicale prête à négocier

Grève de la construction : l'Alliance syndicale prête à négocier
Radio-Canada

Alors que les syndicats de l'Alliance préparent une grande manifestation à Montréal, la ministre du Travail, Agnès Maltais, rencontre individuellement les représentants de l'Association de la construction et de l'Alliance syndicale pour tenter de régler le conflit qui paralyse l'industrie de la construction.

L'Alliance syndicale a fait le point hier sur l'état des négociations et la grève dans l'industrie de la construction au Québec. Le syndicat se dit prêt à négocier pour mettre fin au conflit. Le porte-parole, Yves Ouellet, a confirmé que l'Alliance participerait à la rencontre prévue aujorud'hui.

Yves Ouellet a précisé qu'il va participer à la rencontre « avec toute la bonne foi possible. » Il a souligné qu'une entente négociée est mieux qu'une entente imposée et que le milieu de la construction n'avait connu que quatre jours de grève en plus de 20 ans.

Discussion à Québec, manifestation à Montréal

En guise de soutien aux travailleurs de la construction en grève, les cinq syndicats de l'Alliance ont mobilisé leurs membres pour une manifestation à Montréal, qui se mettra en marche à 10 h, jeudi matin, devant les bureaux de l'Association provinciale des constructeurs de maisons du Québec (APCHQ), à Anjou.

Québec convoque les parties

La ministre Maltais avait convoqué plus tôt les représentants des parties patronale et syndicale jeudi, à Québec, pour tenter d'en arriver à une entente qui mettrait fin au conflit de travail dans le secteur de la construction.

« Je vais les rencontrer pour qu'on se parle, qu'on tire les choses au clair, pour en arriver à une solution négociée », a-t-elle dit aux représentants des médias.

Mme Maltais doit rencontrer séparément les deux parties, soit la partie patronale en avant-midi et la partie syndicale en après-midi.

La ministre Maltais a aussi répété qu'il n'était pas « dans les cartons » du gouvernement d'imposer une loi spéciale pour forcer le retour au travail.

Les 175 000 travailleurs syndiqués de la construction du Québec en sont mercredi à leur troisième journée de grève.

En dépit de nombreux efforts, le conciliateur attitré au dossier n'a pas réussi à rapprocher les représentants de l'Association de la construction et ceux de l'Alliance syndicale.

Le conciliateur a par ailleurs rencontré les parties séparément pour tenter de trouver un terrain d'entente, mais en vain. Les deux parties campent toujours sur leurs positions.

Le Québec n'avait pas connu de débrayage d'une telle ampleur dans l'industrie de la construction depuis 1986.

À Québec, le gouvernement de Pauline Marois réitère que le recours à une loi spéciale pour forcer un retour au travail est toujours exclu. Sur les ondes de Radio-Canada, Pauline Marois a précisé qu'il n'y avait pas de date de péremption, mais s'il y a blocage dans les négociations, son gouvernement devra agir.

Selon le syndicat, l'ACQ demande l'abandon de conditions acquises sur les horaires, le taux des heures supplémentaires ainsi que la réduction des coûts lors d'une sixième journée de travail. L'Alliance réclame en outre des augmentations de salaire de 3,0 % la première année, et de 2,75 % pour les deux années suivantes.

L'ACQ, de son côté, propose un horaire de travail de 8 h dans une grille horaire s'échelonnant de 5 h 30 à 18 h; la reprise d'une journée de travail à temps simple le samedi et les huit premières heures supplémentaires à temps et demi.

En ce qui a trait aux salaires, l'ACQ propose 1 % d'augmentation.

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