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Facebook dope le don d'organes

Quand Facebook dope le don d'organes
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Depuis mai 2012, Facebook permet à ses utilisateurs d'annoncer sur leur profil qu'ils sont inscrits sur les listes de donneurs d'organe. Une façon efficace d'afficher son altruisme qui, selon des chercheurs de l'université Johns Hopkins (USA), aurait décuplé le nombre de donneurs. Généreux, les Facebook addicts, oui mais à condition que tout le monde le sache.

Les recherches, dont les résultats sont publiés dans la revue American journal of transplantation, se sont basées sur des données fournies par Facebook et sur les registres de donneurs d'organes, publiés sur internet. Voici ce qu'ils ont découvert:

  • Avant que la nouvelle option Facebook ne soit mise à la disposition des internautes, une piètre moyenne de 616 nouveaux donneurs d'organes était enregistrée par jour.
  • Le 1er mai 2012, jour où la nouvelle fonctionnalité est arrivée sur Facebook, environ 57.000 utilisateurs ont affiché leur statut de donneur d'organe sur leur profil. Ce même jour, les listes de donneurs d'organes, à travers les Etats-Unis, ont enregistré l'arrivée de 13.012 nouveaux inscrits.

Conclusion: en un jour, le nombre de donneurs d'organes a été multiplié par plus de 21. Andrew Cameron, professeur de chirurgie à l'université Johns Hopkins et instigateur de cette idée d'un statut de donneur d'organe sur Facebook, explique:

"La réaction à court terme a été incroyablement efficace, bien plus que tout ce que nous avions tenté jusque là à travers les campagnes d'information."

Les réseaux sociaux, des moteurs de changement social

De là à en déduire que ces nouveaux venus ont été influencés par leurs contacts Facebook déjà inscrits sur les listes, il n'y a qu'un pas. Selon Andrew Cameron, le but premier de cette opération était de remettre sur le devant de la scène la question du don d'organes. Facebook s'avérait un outil parfait. "Ces dernières années, les réseaux sociaux ont montré qu'ils n'étaient pas seulement des espaces destinés à partager ce que vous avez mangé ou à poster des images de chats mignons, indique-t-il. Ils peuvent être des moteurs de changement social."

Aujourd'hui, le nombre de nouveaux inscrits sur les listes de donneurs d'organes est encore deux fois supérieur à ce qu'il était avant mai 2012. Un chiffre encourageant bien qu'en net déclin. Andrew Cameron et son équipe réfléchissent en ce moment à de nouvelles opérations pour relancer la machine.

En France, le site Donsdorganes.fr permet de trouver des réponses détaillées à toutes les questions sur le sujet et de s'inscrire sur les listes de donneurs. Un compte Facebook est même disponible : "Dons d'organes, je le dis".

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