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Brève rencontre non-officielle entre Stephen Harper et Barack Obama

Brève rencontre non-officielle entre Harper et Obama
AP

ENNISKILLEN, Royaume-Uni - Les leaders du G8 n'ont pas exigé le départ du président syrien Bachar al-Assad, mais ils ont unanimement lancé un appel à la fin de la guerre civile et à la tenue de pourparlers de paix afin d'éviter que le pays ne sombre encore un peu plus dans le chaos.

Malgré l'absence de consensus au sein du G8 pour ce qui est du sort de Bachar al-Assad et de la question du recours aux armes chimiques par ses troupes, le premier ministre Stephen Harper a affirmé que l'issue de cette rencontre multilatérale lui avait semblé plus satisfaisante que prévu.

À la veille de l'ouverture du Sommet du G8, M. Harper avait prévenu que sept des huit leaders — tous sauf le président russe Vladimir Poutine — seraient sur la même longueur d'ondes dans le dossier syrien. Il avait en outre qualifié le groupe de leaders comme un «G7 plus un», isolant ainsi la Russie, qui soutient sans réserves le régime al-Assad.

Le premier ministre canadien a toutefois adopté un ton plus conciliant lors de son allocution de clôture, mardi, après deux jours de discussions au Sommet du G8, qui se déroulait cette année en Irlande du Nord.

«Nous avons eu droit à une issue bien différente ici, et à une bien meilleure issue que celle que j'avais envisagée», a affirmé M. Harper. «Nous n'avons pas, comme je l'ai dit, un G7 plus un. Nous avons la véritable déclaration d'un G8.»

Cette déclaration tombe à point nommé. Car sur le terrain, on a assisté à une escalade des tensions depuis que les États-Unis ont annoncé qu'ils fourniraient des armes et des munitions aux rebelles après avoir découvert que les troupes loyales à Bachar al-Assad avaient eu recours à des armes chimiques — incluant le gaz sarin — pour attaquer les insurgés.

Le texte commun montre cependant que certaines divergences d'opinions subsistent. Les leaders y condamnent tout recours aux armes chimiques en Syrie, sans toutefois reconnaître que des attaques y ont effectivement été perpétrées.

Moscou refuse catégoriquement de reconnaître que l'armée syrienne a mené des attaques à l'aide d'armes chimiques, tandis que Washington soutient détenir des preuves du contraire.

À l'ouverture du sommet, lundi, le président américain Barack Obama et son homologue russe avaient ouvertement reconnu que leur pays ne voyaient pas les choses du même oeil en ce qui a trait au bourbier syrien.

«Évidemment, nos opinions ne convergent pas», affirmait M. Poutine, lundi, par l'entremise d'un traducteur. «Mais nous avons tous l'intention de mettre fin à la violence en Syrie et de mettre fin à l'escalade du nombre de victimes, notamment en encourageant les parties à se présenter à la table de négociations à Genève.

«Nous nous sommes entendus pour travailler à convaincre les parties de s'asseoir à la table de négociations», a ajouté le leader russe, affirmation à laquelle Barack Obama a adhéré.

Réitérant leur souhait de voir une solution politique intervenir dans ce conflit, les leaders ont par ailleurs exhorté le régime à accorder à des inspecteurs mandatés par les Nations unies la permission de mener une enquête indépendante sur le terrain pour déterminer si des armes chimiques ont été utilisées.

Stephen Harper a dit avoir profité de cette rencontre pour parler de ses inquiétudes face à d'autres régimes que celui de Bachar al-Assad.

«J'ai aussi profité de l'occasion pour souligner que le Canada reste très préoccupé par des problèmes d'envergure internationale en matière de politique et de sécurité, particulièrement ceux qui touchent l'Iran et la Corée du Nord», a conclu le premier ministre.

Rencontre Harper-Obama

Le Sommet du G8 aura également été l'occasion, mardi matin, d'un bref entretien en privé entre le premier ministre Harper et le président Obama.

Le tête-à-tête entre les deux hommes, qui a duré entre 10 et 12 minutes, est survenue après une photo de groupe des dirigeants du G8, qui sont ensuite retournés à l'intérieur du centre de villégiature Lough Erne.

MM. Harper et Obama en sont ressortis pour faire une promenade ensemble. Les deux dirigeants nord-américains étaient escortés par des caméras officielles et des agents de sécurité alors qu'ils discutaient. Ils se sont éloignés des caméras en reprenant le chemin du salon des dirigeants.

Cette discussion est survenue au lendemain d'un dîner réservé aux dirigeants du G8, où ils auraient fait pression, selon les médias britanniques, sur le président Poutine pour qu'il accepte de se joindre à la déclaration condamnant les attaques aux armes chimiques du régime du président syrien Bachar al-Assad sur les rebelles.

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