PARIS - Le premier ministre Stephen Harper s'est dit convaincu, vendredi, que le régime syrien de Bachar el-Assad a eu recours à des armes chimiques contre sa population.
La veille, Washington avait soutenu avoir la preuve que les forces de l'ordre ont utilisé des armes chimiques, dont le gaz sarin, contre les rebelles syriens, tuant quelque 150 personnes.
De passage à Paris, le premier ministre Harper a déclaré qu'il partageait le point de vue des États-Unis.
Il a également réitéré que le Canada souhaitait le départ du président el-Assad et l'instauration d'un gouvernement représentatif de l'ensemble de la population syrienne.
La guerre civile en Syrie, qui fait rage depuis plus de deux ans, a fait au moins 93 000 morts. L'enjeu sera par ailleurs à l'ordre du jour lors du sommet du G8 en Irlande du Nord, la semaine prochaine.
M. Harper a ajouté, lors d'un point de presse conjoint avec le président français, François Hollande, qu'il avait encore des réserves quant à la possibilité de fournir des armes et des munitions aux rebelles syriens.
L'opposition syrienne doit exposer clairement ses intentions sur l'utilisation qu'elle ferait de ces armes, a renchéri le président Hollande.
«La Maison-Blanche a confirmé ce que la France savait déjà, c'est-à-dire qu'il y a eu utilisation de certaines armes chimiques», a poursuivi M. Hollande, soulignant qu'il fallait désormais exercer une pression militaire sur le régime de Bachar el-Assad.
Par ailleurs, la Russie a fait savoir vendredi qu'elle remettait en question les allégations de Washington voulant que le régime el-Assad ait eu recours à des armes chimiques.
Le conseiller en affaires étrangères du président Vladimir Poutine, Yuri Ushakov, a déclaré que la preuve examinée par Moscou n'était pas concluante.
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