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La GRC ouvre une enquête criminelle sur l'affaire Duffy-Wright

La GRC ouvre une enquête criminelle sur l'affaire Duffy-Wright
WikiMedia: Editor at Large

La Gendarmerie royale du Canada confirme l'ouverture d'une enquête sur le versement de 90 000 $ au sénateur Mike Duffy par l'ex-bras droit de Stephen Harper, Nigel Wright.

Jeudi, la GRC a expliqué qu'après un premier examen du dossier, les faits sont suffisamment probants pour ouvrir formellement une enquête pénale dans cette affaire.

Du même coup, la commissaire à l'éthique, Mary Dawson, interrompt son étude du dossier. La commissaire, qui avait récemment rappelé aux Canadiens que les pouvoirs d'enquête de son bureau étaient limités, cherchait à savoir si Nigel Wright, l'ancien chef de cabinet de M. Harper, avait violé la Loi sur les conflits d'intérêts dans cette affaire. Mais comme M. Wright est lié à l'enquête de la GRC, la commissaire explique qu'elle doit pour sa part cesser son étude, conformément à la loi.

Le 29 mai dernier, le Sénat a voté pour saisir la Gendarmerie royale du Canada (GRC) du cas du sénateur Duffy. Les conservateurs ont expliqué qu'après avoir découvert que M. Duffy avait réclamé des dépenses auxquelles il n'avait pas droit, il est devenu évident que la police devait se pencher sur cette affaire.

Le sénateur Mike Duffy a dû quitter le caucus conservateur le 17 mai dernier en raison de toute la controverse entourant ses dépenses. Les médias ont révélé que l'ex-chef de cabinet de Stephen Harper, Nigel Wright, a versé secrètement 90 000 $ au sénateur Duffy pour qu'il rembourse ses allocations de logement réclamées illégalement dans le cadre de ses fonctions de sénateurs.

La GRC s'intéresse à Brazeau et Harb

Avant d'annoncer qu'elle ouvrait une enquête criminelle sur Mike Duffy, la GRC avait déjà indiqué qu'elle s'intéressait à son cas, mais également à celui des sénateurs Patrick Brazeau et Mac Harb, eux aussi soupçonnés d'avoir réclamé des allocations auxquelles ils n'avaient pas droit.

Les sénateurs Mike Duffy et Patrick Brazeau, tous deux nommés par Stephen Harper, et le sénateur libéral Mac Harb ont déclaré leurs résidences d'Ottawa comme étant secondaires, obtenant ainsi des allocations de plusieurs milliers de dollars par année. Or, dans les trois cas, l'existence d'une résidence principale à l'extérieur d'Ottawa, dans les régions qu'ils représentent, est mise en doute.

Des dettes à rembourser

Le sénat envoyé ces derniers jours des avis de remboursement aux sénateurs Brazeau et Harb. Ils ont 30 jours pour rembourser en tout ou en partie leurs dettes respectives de 48 744 $ et 51 482 $.

En ce qui concerne le cas de la sénatrice de la Saskatchewan Pamela Wallin, qui fait elle aussi l'objet d'une vérification de ses allocations de dépenses, on ignore pour l'instant si elle devra rembourser plus d'argent encore que les 38 000 $ qu'elle déjà restitué. La firme Deloitte, mandatée en février par le sénat pour examiner validité des allocations des sénateurs dans ce scandale, a indiqué que le rapport sur d'autres dépenses de la sénatrice serait remis à la fin du mois de juillet.

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