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Douanes à la Gare centrale de Montréal: le projet est sur les rails

Douanes à la Gare centrale de Montréal: le projet est sur les rails
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Le projet d'une douane américano-canadienne à la Gare centrale de Montréal va de l'avant. Le ministère des Transports du Québec (MTQ) évalue présentement les coûts d'un tel poste-frontière. Toutefois, plusieurs embûches demeurent.

L'idée d'une douane à la Gare centrale est dans l'air depuis plusieurs années, mais Le Huffington Post Québec a appris que le MTQ a mandaté la firme Gérard Côté Bérubé Dion Architectes afin d'évaluer les coûts pour réaliser les plans et devis soumis par Amtrak.

Les États de New York et du Vermont, de même que le Québec, étudient la possibilité d'installer des douanes avant même l'embarquement des passagers, à l'image des aéroports. Pour le moment, les voyageurs se rendant aux États-Unis par le trajet de train Adirondack, entre Montréal et New York, doivent arrêter à la frontière afin de remplir les formalités. Le tout peut prendre une à deux heures.

La nouveau poste-frontière vise à répondre aux doléances des autorités douanières canadiennes, selon Edward Courtemanch, responsable senior de la planification chez Amtrak. «Leurs installations à la frontière sont trop petites, ils ne peuvent pas faire une inspection complète des passagers, comme ils le feraient dans un aéroport, par exemple», explique-t-il.

Sans fournir de détails sur sa superficie, Amtrak estime que le nouveau poste-frontière devra pouvoir accueillir environ 200 personnes par jour.

En parallèle, la firme d'ingénieurs Hatch Mott MacDonald étudie la possibilité de rehausser la vitesse de circulation sur les voies actuelles du Canadien National et du Canadien Pacifique entre Montréal et les États-Unis. On ne parle toutefois pas de la mise en place d'un TGV. «Les deux projets font partie d'un projet d'amélioration de l'efficacité du transport ferroviaire», entre les deux pays, explique Mario St-Pierre, porte-parole du MTQ.

Périmètre de sécurité

L'installation de douanes à Montréal s'inscrit dans la logique du «Plan d'action sur la sécurité du périmètre» adopté en décembre 2011 par les gouvernements canadien et américain, qui vise à renforcer la sécurité des frontières dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001. Désormais, «tout ce qui est relié à la douane doit être conforme au Plan d'action sur la sécurité du périmètre», explique Mario St-Pierre.

Le projet est cependant tributaire de la signature d'un traité entre le Canada et les États-Unis afin de permettre des postes-fontières avancés pour les transports terrestres et maritimes, comme c'est le cas pour les aéroports. Aucune date n'est prévue pour la signature d'une telle entente. «Nous développons les plans, puis nous devrons attendre la signature d'un traité entre les deux pays», dit Edward Courtemanch.

Les discussions pour la création d'une douane américaine ont débuté en 2010 entre les États du Vermont, de New York et le Québec. Pour le moment, l'initiative relève de ces trois acteurs, mais les gouvernements fédéraux devront être inclus puisque la sécurité des frontières relève de leur prérogative.

Toutefois, il a été impossible de savoir d'où proviendront les fonds nécessaires à la mise en place de ce nouveau poste-frontière.

À ce jour, il s'agit du seul projet de douane ferroviaire à l'étude. «Ça pourrait créer un précédent pour d'autres États [américains] qui pourraient être intéressés», dit Edward Courtemanch.

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