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Le procès du sénateur Brazeau reporté

Le procès du sénateur Brazeau reporté
CP

Les avocats du sénateur Patrick Brazeau ont demandé un nouveau délai lundi au palais de justice de Gatineau. La cause a été reportée au 9 octobre prochain.

Accusé de voies de fait et d'agression sexuelle, le politicien de 38 ans était absent du tribunal. Il était simplement représenté par ses avocats pour la divulgation de la preuve, une étape dans les procédures judiciaires. Ses avocats ont demandé un nouveau délai afin d'obtenir des photos supplémentaires.

Le procureur de la Couronne, Sylvain Petitclerc, estime que le délai est inutile et il s'interroge sur la pertinence de faire traîner le dossier en longueur.

La cause devait être entendue le 22 mars dernier, mais les procureurs de la défense avaient obtenu un premier délai après avoir plaidé que la preuve n'avait pas été dévoilée dans sa totalité. M. Brazeau était également absent de la cour ce jour-là, contrairement à sa première comparution, le 8 février dernier.

S'adressant brièvement aux médias, les avocats de la défense avaient indiqué qu'ils allaient vigoureusement contester les accusations déposées contre leur client. Ils avaient également reproché aux médias d'avoir divulgué certains faits quant aux circonstances de l'incident reproché, insistant pour que la vie privée de M. Brazeau soit respectée.

Selon les documents de la police, M. Brazeau aurait frappé sa victime à un bras avant de la lancer au bas d'un escalier, où il se serait livré à un acte à caractère sexuel sans le consentement de la victime.

Le procureur de la Couronne avait répondu que les avocats de la défense avaient tout reçu en février et que le dossier était « complet à 100 % ». Interrogé pour savoir si M. Brazeau tentait de gagner de temps ou de faire traîner le dossier, Me Petitclerc avait répondu qu'il s'agissait d'une possibilité.

S'il est reconnu coupable, Patrick Brazeau est passible d'une peine maximale de 10 ans de prison.

Il a été remis en liberté sous plusieurs conditions, dont celles de ne pas communiquer avec la présumée victime, de ne pas posséder d'arme à feu, de garder la paix et de verser une caution de 1000 $.

Impliqué dans la « crise du Sénat »

Cette affaire n'est pas la seule à causer des maux de tête au sénateur Brazeau. Celui-ci est également accusé - tout comme ses collègues Mike Duffy, Pamela Wallin et Mac Harb - d'avoir réclamé des allocations de logement sans y avoir droit, ce qui a mené à ce qu'on surnomme désormais la « crise du Sénat ».

Depuis, un comité sénatorial lui a ordonné de rembourser 34 000 $, ce à quoi M. Brazeau a répondu qu'il n'excluait pas de recourir aux tribunaux pour régler le litige en question.

En entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir, le mois dernier, M. Brazeau avait estimé avoir été traité injustement en raison de ses origines autochtones.

En avril 2012 - soit bien avant que la « crise du Sénat » éclate - M. Brazeau s'était d'abord fait connaître en montant dans le ring contre celui qui allait devenir le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau.

Patrick Brazeau a été nommé à la Chambre haute le 8 janvier 2009 par le premier ministre Stephen Harper, mais depuis son arrestation pour voies de fait et agression sexuelle, il a été expulsé du caucus conservateur et suspendu avec salaire du Sénat.

Il est le plus jeune de tous les sénateurs canadiens.

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