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Nos conseils pour des vacances qui ne vous coûteront rien (ou presque) grâce au système D

Comment voyager pour rien (ou presque) grâce au système D
man tourist in mountain read...
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Marre des vacances organisées de A à Z par une agence de voyage? Marre des buffets du Club Med? Marre des Gentils Organisateurs, gentils, certes, mais trop souvent à court de blagues à la fin du séjour? Marre de vous faire pigeonner au resto de la plage? Rassurez-vous, il y a des solutions.

Aujourd'hui, la notion de voyage a évolué. Les exemples de petits débrouillards parcourant les routes avec quelques dollars en poche se multiplient. De nos jours, la tendance c'est l'expérience inattendue, instinctive et... pas chère. En un mot, fini le "tout compris", vive le système D!

Mais, quoi qu'on en dise, il n'est pas forcément facile de vivre l'expérience de voyage ultime en évitant de se ruiner, surtout à 3000 kilomètres de chez soi. C'est pourquoi il nous a semblé bon de vous donner quelques tuyaux.

1. Enchaîner les kilomètres sans enchaîner les kilos de dettes

  • Le covoiturage

Face aux prix de plus en plus exorbitants du train, le covoiturage est clairement devenu la meilleure option pour les voyageurs qui ne veulent pas dépenser l'intégralité de leur budget dans le trajet. C'est surtout un prélude à la destination, car il y a toujours un des passagers qui est "de là-bas". Entendu dans un covoiturage Paris-Toulon: "Si je connais Hyères-les-Palmiers? Bien sûr, ma tante habite encore là-bas. D'ailleurs si je l'appelle, elle pourra te faire sa recette de fougasse aux olives. Un régal." Voilà qui devrait vous mettre parfaitement dans l'ambiance de votre destination.

  • Le bon vieux bus (il roule toujours)

Autre option, pourvu qu'on soit très, très patient et insensible aux cris d'enfants: le bus. Sur l'Europe, la compagnie Eurolines détient la quasi totalité du marché depuis une quinzaine d'années. Autrefois très prisée des jeunes voyageurs parcourant le continent avec un budget limité, Eurolines a malheureusement multiplié ses prix par 5 ou 6! A titre d'exemple, un trajet Paris-Vienne coûtait 12 euros il y a de cela à peine 4 ans. Aujourd'hui, on atteint quasiment les 70 euros. C'est presque aussi cher que le train, et plus cher que l'avion. En plus, les films sont en hongrois.

Mais, bonne nouvelle, d'autres compagnies existent en Europe, qui sont, elles, l'incarnation du low cost à l'état pur, au détriment, bien sûr, du confort et du bien-être auditif. C'est un peu le Ryan Air du bus: on ne paie que pour le trajet en lui-même; le reste est en option. Un petit site qui ne paie pas de mine les a recensées: Levoyageur.net.

Une chose est sûre: ces compagnies sont ce qui se fait de mieux pour quiconque veut voyager tout en découvrant les paysages le long des routes nationales. Car en 18 heures de bus, on a le temps de voir du pays. De nombreux voyageurs s'en servent encore pour parcourir l'Europe, l'Asie ou l'Amérique latine. C'est sûrement parce qu'en avion ou sur l'autoroute ils auraient beaucoup plus de mal à voir ce genre de paysage:

Crédit photo: Flickr/DanD301

  • Le bateau (pour voyageurs avertis)

Enfin, pour les vrais globe-trotters, les vrais de vrais, ceux qui ne supportent pas de tout faire comme tout le monde et de voir un autre voyageur à moins de 100 km à la ronde, le meilleur choix c'est le bateau. Attention, pas le bateau de croisière plein de transats et de femmes en vison, ni d'un petit voilier familial. Rappelons qu'il s'agit d'économiser au maximum pour son trajet et de vivre une expérience unique. Si c'est ce que vous recherchez, sachez qu'une pratique est en pleine expansion ces dernières années: le voyage en cargo.

Oui, vous avez bien lu. Il s'agit bien ici de s'embarquer sur un bateau commercial, en compagnie d'un équipage qui n'est pas là du tout par amour de la mer et des petits dauphins. On ne voyage pas en cargo pour aller d'un point A à un point B, mais pour découvrir la mer d'un point de vue peu connu, en osmose avec ceux qui la connaissent par coeur. Précisons qu'un trajet en cargo dure de deux semaines à plusieurs mois et qu'il peut y avoir toute une série d'imprévus, qui forcent le capitaine à changer de cap ou à s'arrêter en chemin. Si vous êtes pressé(e), passez votre chemin; si vous aimez l'aventure, ne cherchez plus, vous avez trouvée.

Voici à quoi peut ressembler la vie (mouvementée) à bord d'un cargo:

Il existe plusieurs types de bateaux sur lesquels on peut s'embarquer: porte-conteneurs, chalutiers, réfrigés (bateaux transportant des denrées périssables), etc. Le Guide du Routard les a recensées. Prix du trajet: environ 100 euros par jour. C'est le même prix qu'une croisière, les nuisances en moins et l'enrichissement en plus. Si ces 100 euros journaliers restent trop chers pour vous, il y a une solution. Faites-vous embaucher au sein de l'équipage. Mais attention, vous risqueriez d'y prendre goût...

Au début du XXè siècle, le bateau de commerce était le moyen de transport de prédilection des aventuriers et des écrivains (Jack London, Blaise Cendrars ou Louis-Ferdinand Céline, par exemple), puis l'avion est arrivé, rapide, confortable, et la tradition du bateau s'est perdue. Les années 2000 auront redoré le blason de cette façon de voyage d'une manière inattendue.

2. Nourri, logé, blanchi

  • Le désormais classique couchsurfing

Les solutions pour un hébergement à moindre coût, voire gratuit, ne manquent pas. Le couchsurfing est de plus en plus répandu et est aussi le choix le plus évident, puisqu'il s'agit d'être hébergé par des particuliers sans débourser le moindre centime. Cependant, la beauté du concept ne réside pas que dans l'aspect pécuniaire; le Couchsurfing c'est avant tout vivre une région ou un pays en partageant la vision de ceux qui y habitent et vous hébergent.

  • Le wwoofing (non, ce n'est pas une faute de frappe)

Le wwoofing est aussi un excellent concept. Il s'agit d'aider un agriculteur ou un fermier dans son travail de tous les jours. En échange, celui-ci vous fournit hébergement et repas. Auparavant il existait un site par pays, mais désormais toutes les opportunités sont rassemblées en un seul site: Wwoofinternational.org. Vous n'aurez plus d'excuse pour ne pas partir tout en participant à l'économie locale. Un couple d'Américains a parcouru l'Europe ainsi, en voyageant de ferme en ferme. Voici le résumé de leur expérience (certes, c'est en anglais, mais pour ceux qui ne comprendraient pas, les images valent le coup d'oeil).

  • L'inévitable Airbnb

Pour les voyageurs un peu plus frileux (on les comprend) ou désireux de garder un peu d'intimité (on les comprend aussi), le site Airbnb est une très bonne alternative, puisqu'elle consiste à louer la maison ou l'appartement d'un membre du site. C'est l'occasion de vivre en plein coeur d'une ville pour le dixième du prix d'une chambre d'hôtel et tout en bénéficiant de l'atmosphère d'une habitation locale. Pour peu qu'on prenne la peine de chercher, il est possible de faire de très bonnes affaires.

  • Dormir dans un phare

Pour ceux qui chercheraient l'aventure en mer, mais n'osent pas encore se lancer dans l'expérience du cargo (voir plus haut), voici un très bon compromis (qui vous évitera en plus le mal de mer): dormir dans un phare! Voilà une idée bien saugrenue, vous dites-vous, mais qui finalement n'est pas si folle que ça. Après tout, où dormaient les gardiens de phare quand ils devaient y passer la nuit? Sur le site de la région Normandie, on peut louer l'ancienne maison du gardien du phare de Fatouville-Grestain comme s'il s'agissait d'une auberge: pour 65euros la nuit, on dort dans une chambre parfaitement confortable avec petit-déjeuner inclus. Quand grand luxe et originalité font bon ménage.

Pour le moment, ce type d'hébergement n'est pas encore très répandu en France. Mais en Norvège, plus de 60 phares sont à la disposition des voyageurs.

  • Travailler dans une auberge de jeunesse

Dernière solution, pour vivre dans un cadre jeune et entouré de voyageurs sans rien dépenser: faire du bénévolat dans une auberge de jeunesse. un principe ancestral mais qui n'a toujours pas pris une ride. En clair, contre quelques heures de ménage par semaine, l'auberge vous nourrit et vous loge. C'est l'option rêvée pour les voyageurs tombés amoureux d'une région et désireux d'y rester plus longtemps que prévu sans dépenser plus d'argent. Potentiellement, toutes les auberges de jeunesse peuvent proposer cet arangement. Mais certaines l'annoncent sans détour sur leurs pages web, comme la Fédération des auberges de jeunesse de Belgique.

Le texte se poursuit ci-dessous:

34. Brésil

Rudesse envers les voyageurs - Les pires pays

3. La nourriture, sans les fioritures

Voilà, vous êtes installé. Votre hôte Couchsurfing ou le propriétaire du phare vous a donné les clefs de votre chambre. Mais il vous reste encore à vous nourrir, et en matière de restauration, les arnaques sont légion. Quel que soit l'endroit où vous vous trouviez, il y aura toujours un restaurateur malhonnête pour vous soutirer vos précieux deniers. Heureusement, des techniques existent pour ne jamais se faire avoir.

  • Fuir le tape-à-l'oeil

Premier principe: les restaurants trop tape-à-l'oeil ne sont jamais bon signe. Un bon restaurant finit toujours par être reconnu et n'a pas besoin d'en faire des tonnes pour attirer le client. Il suffit de consulter le menu avant d'entrer: si celui-ci est en plus de deux langues, c'est mauvais signe. Vos chances sont maigres d'y trouver des autochtones, pas même au sein du personnel. Exemple: rue de la Huchette, en plein coeur de Paris, où le nombre de cartes de restaurants au mètre carré est inversement proportionnel à leur qualité. Ici, c'est le touriste qu'on cherche à attirer, pas les gens du coin. Le maître mot? Le chiffre d'affaire. Et quand la quantité prime sur la qualité, on se retrouve souvent avec des plats surgelés pour une addition très salée. Conclusion: si vous voulez vraiment vous faire plaisir en allant dans un restaurant, recherchez la sobriété. Votre estomac et votre porte-monnaie vous en remercieront.

  • Faire confiance à ses hôtes

Quoi qu'il en soit, si vous êtes hébergé via Couchsurfing, votre hôte sera toujours là pour vous indiquer ses coups-de-coeur ou les lieux cachés uniquement fréquentés par les régionaux de l'étape. Leur avis sera de toute façon plus précieux pour dénicher ce lieu authentique et pas encore gâché par des hordes de touristes que les guides comme le Routard ou le Lonely Planet. Ces derniers sont d'excellent conseil, mais il suffit qu'ils mentionnent un lieu d'exception pour que celui-ci soit envahi par des familles d'Allemands, ou autres touristes en provenance du nord de l'Europe. Le bouche-à-oreille est toujours une valeur sûre.

  • Aller au marché

Autre passage obligé: le marché, de préférence dans l'endroit le moins touristique de la ville. C'est là que se trouvent les vraies spécialités, les vraies trésors gustatifs qu'aucun autre touriste ne connaît et surtout la vraie population locale. Si l'on est à l'étranger, le mieux est de se faire accompagner par une personne du coin pour éviter de se faire arnaquer. L'astuce ultime pour les voyageurs sans le sou? Y aller à la fin lorsque les vendeurs se débarrassent de leurs invendus. De quoi faire de très bonnes affaires.

4. Sortir, oui, mais sans en pâtir

  • Les bons plans de l'office du tourisme

Qui dit voyage, dit sorties, que ce soit le jour ou la nuit. Car à moins de mal digérer les spécialités locales, on ne voyage pas pour rester enfermé. Attention, toutefois, à ne pas vous faire avoir. Où que vous alliez, proscrivez absolument le taxi, surtout si celui-ci n'a pas de compteur et peut pratiquer les prix qui lui chantent. Dès votre arrivée, rendez-vous à l'office du tourisme qui vous fournira la carte du réseau de bus local ainsi que des réductions pour les musées, parcs nationaux, piscines, salles de spectacles, etc. La majorité des offices proposent un forfait pour prendre le bus ou le métro, pour quelques jours ou à la semaine.

  • Les bons plans des routards

Le Couchsurfing (encore) est aussi une très bonne manière de sortir en compagnie de personnes vivant dans la région. Chaque jour et chaque soir, où que vous vous trouviez, la rubrique "événements" fourmille de sorties organisées par les couchsurfeurs dans des endroits méconnus et vraiment pas chers (car tous les voyageurs recherchent la même chose: faire le moins de dépenses possible).

Il y en a pour tous les goûts: bars, piques-niques, boîtes, apéros, activités sportives, balades en vélo. Et même si vous ne voulez pas spécialement vous servir de couchsurfing pour être hébergé, il vous est toujours possible de vous inscrire rien que pour connaître les bons plans du moment.

Voilà qui devrait vous permettre d'éviter les petits attrape-touriste, hors de prix et sans saveur particulière, qui joncheront votre chemin d'aventurier des temps modernes. Allez, en route!

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