Les 150 membres du Rassemblement des garderies privées du Québec (RGPQ) ont rejeté vendredi l'entente de principe conclue mardi avec le gouvernement du Québec.
La ministre de la Famille, Nicole Léger, a déclaré qu'elle avait consenti « un aménagement » au regroupement pour parvenir à l'entente de principe, tout en précisant qu'elle demeurait ferme sur les compressions de 14,9 millions de dollars pour l'année en cours.
Cette annonce du RGPQ survient au lendemain de l'échec des discussions entre le gouvernement et l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ), de l'aveu même des deux parties.
La ministre a d'ailleurs vanté « l'approche constructive » du RGPQ, tout en invitant l'AGPQ à lui soumettre une proposition d'aménagement sérieuse.
L'AGPQ se disait prête à accepter les compressions en contrepartie de l'équité salariale de ses éducatrices avec celles des centres de la petite enfance CPE, un an avant le délai prévu, initialement en 2016.
Mais la ministre ne voulait retirer ni les amendes émises à la suite du débrayage du 22 mai dernier - lorsque le tiers des garderies privées avaient tenu une journée de grève - ni les compressions de 14,9 millions de dollars, selon l'AGPQ.
Nicole Léger a souligné derechef que son objectif était d'arriver à 15 millions de compressions cette année, et a martelé que l'AGPQ « n'avait pas l'intention de faire les efforts budgétaires » qu'on lui demande.