Les premières élections à date fixe du Québec risquent de ne pas se tenir le 3 octobre 2016, comme le prévoyait une entente verbale prise entre les trois partis. Le Parti libéral du Québec souhaite que le projet de loi tienne compte des fêtes religieuses. Et le 3 octobre 2016, les juifs seront en pleine fête du Rosh Hashanah, leur nouvel an.
Le gouvernement et Québec solidaire rejettent la proposition du PLQ.
« Ça ne doit pas être le calendrier des fêtes religieuses qui doit déterminer la date des élections. Il y en a plus d'une centaine de fêtes religieuses... pas juste juives. Musulmane, catholique chrétienne, orthodoxe... », soutient le ministre des Institutions démocratiques, Bernard Drainville.
Le député libéral de Beauce-Sud, Robert Dutil, soutient que le Québec devrait imiter l'Ontario.
« Il y a une clause dans la loi de l'Ontario; s'il y a une pratique religieuse, culturelle ou autre, le directeur général des élections peut reporter d'une semaine la date des élections », a-t-il plaidé.
Si les élections se tiennent le 3 octobre comme prévu, la population en question ne pourra pas aller voter, a avancé le député libéral Lawrence Bergman.
Le député Amir Khadir, de Québec solidaire, propose une solution générale à ceux qui pourraient être dérangés par le choix d'une date. « Les gens qui ont des objections, que ce soit les gens des communautés juives, musulmanes, chrétiennes ou autres, peuvent voter par anticipation », a suggéré le député de Mercier.
Mais en situation de gouvernement minoritaire, le débat repose davantage sur le principe que la pratique. Élu le 4 septembre 2012, le Parti québécois risque d'être défait avant le 3 octobre 2016.
Seulement deux gouvernements minoritaires ont dirigé le Québec avant celui de la première ministre Pauline Marois. Leur durée de vie s'élève en moyenne à un an et sept mois.
Avec les informations de Davide Gentile