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John Galliano revient sur sa descente aux enfers: alcool, insultes antisémites... (VIDÉO)

Alcool, insultes antisémites... John Galliano revient sur sa descente aux enfers
AP

Le couturier John Galliano, licencié en 2011 de chez Dior, revient sur sa descente aux enfers dans une interview accordée au magazine américain Vanity Fair à paraître jeudi.

L'ancien directeur artistique de Dior, considéré comme l'un des plus grands talents de sa génération, avait vu sa carrière brisée après des propos racistes et antisémites tenus sous le coup de l'alcool à Paris. Se moquant d'un couple attablé à ses cotés il avait déclaré "I love Hitler. Des gens comme vous seraient morts. Vos mères, vos ancêtres auraient tous été gazés". Outre son licenciement, ces propos lui ont valu une condamnation à 6 000 euros d'amende avec sursis.

"Cela peut sembler bizarre, mais je suis tellement reconnaissant pour ce qui est arrivé (...)

J'ai tellement appris sur moi. J'ai redécouvert ce petit garçon qui avait envie de créer, ce que je pensais avoir perdu. Et je suis vivant".

Il affirme n'avoir aucun souvenir des propos antisémites tenus en 2010 et filmés :

"Quand j'ai vu (la vidéo) j'ai vomi (...) C'est la pire chose que j'ai dite dans ma vie, mais je ne le pensais pas... J'ai essayé de comprendre (...) je pense que j'étais tellement en colère et tellement mécontent de moi que j'ai juste dit la chose la plus méchante possible".

John Galliano assure être sobre depuis deux ans. Dans cet entretien -présenté comme le premier depuis qu'il ne boit plus- le couturier explique qu'il a été admis pour une cure de désintoxication en mars 2011 dans l'Arizona (au sud des Etats-Unis). Il raconte la manière dont il a progressivement sombré dans l'alcool, en dépit des mises en garde de certains proches.

"Je ne buvais pas pour être créatif (..) Je n'en avais pas besoin. L'alcool a d'abord été une béquille, en dehors de Dior. Après, je l'ai utilisé pour m'effondrer après les collections. Il me fallait un jour ou deux pour me remettre, comme tout le monde. Mais avec plus de collections, c'était plus fréquent, et j'en suis devenu esclave (...)

Puis j'ai pris des comprimés, car je n'arrivais pas à dormir. Et puis d'autres comprimés, car je ne pouvais pas m'arrêter de trembler. Et puis il y avait aussi ces bouteilles d'alcools forts, que les autres me procuraient. A la fin, c'était tout ce sur quoi je pouvais mettre la main. Vodka, vodka-tonic. Vin, dans l'idée que cela m'aiderait à dormir. A tort. J'avais toutes ces voix dans la tête, posant tellement de questions, mais je n'aurais jamais admis une seconde que j'étais alcoolique. Je pensais pouvoir le contrôler".

Depuis ses propos antisémites, le créateur britannique a rencontré des responsables juifs pour s'excuser, et tenté de recréer des liens dans le monde de la mode. Mais il est resté loin des podiums. Au début du mois, l'école de mode new-yorkaise Parsons a annulé une série de cours qu'il devait y animer, invoquant un désaccord sur leur contenu.

La vidéo à l'origine du scandale :

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