Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«Yamaska»: après cinq ans, l'heure des bilans

«Yamaska»: après cinq ans, l'heure des bilans
tva.canoe.ca/yamaska

La scène est significative. William (Normand D’Amour), Philippe (Denis Bernard) et Étienne (Patrick Labbé) sont réunis au chalet des Harrison. Ils s’affairent à l’extérieur et discutent en attendant que leurs familles les rejoignent. Dans quelques heures, ils célébreront en grandes pompes leurs 50 ans. L’heure est au bilan pour ces amis de longue date qui ont traversé sous nos yeux bien des tempêtes, mais s’en sont toujours sortis indemnes.

C’est autour de ce moment charnière que s’articulera le dernier épisode avant Noël de la prochaine saison de Yamaska, qui entamera à l’automne son cinquième tour de piste sur les ondes de TVA. Toute l’équipe enregistre actuellement les séquences estivales dans un coin isolé de Pierrefonds, au bord de l’eau, un véritable havre de campagne à 45 minutes de la ville.

Évidemment, qui dit émission présentée avant le congé des fêtes dit scènes-chocs, surprises et revirements inattendus. De fait, le rassemblement des clans Harrison, Carpentier et Brabant sera entre autres l’occasion, pour William et Geoffroy (Pascal Darilus), d’enterrer la hache de guerre qui flottait entre eux depuis l’aventure de Julie (Chantal Fontaine) avec ce dernier. Des affrontements sont donc à prévoir, mais Anne Boyer, coauteure des textes avec Michel D’Astous, a refusé d’en dévoiler davantage.

«Ce sera une rencontre où il y aura beaucoup de monde, beaucoup de rires, mais aussi des prises de bec, a-t-elle laissé planer en riant. Comme il y en a dans toutes les familles!»

Pour les comédiens qui prêtent vie au trio de nouveaux quinquagénaires, l’anniversaire de leurs personnages revêt un caractère très particulier.

«Il y a entre ces gars une amitié qui se traduit par une solidarité», a expliqué Denis Bernard. «Ça fait 35 ans qu’ils sont les meilleurs amis du monde, mais ils ont eu des difficultés, ils ont affronté des épreuves chacun de leur côté, qui auraient pu les distancier les uns des autres. Ce sont des hommes qui sont très engagés.»

«C’est bien que les auteurs prennent le temps d’écrire des scènes comme ça, de montrer comment des hommes bien dans leur peau, bien dans leur vie, se sentent, à 50 ans», a renchéri Normand D’Amour. «Nos personnages ont connu une évolution. Ils ont maintenant une bonne compréhension de la vie, de même qu’un désir d’aller de l’avant et de continuer. »

Beaucoup de changements

Outre l’étape majeure que franchiront les trois piliers de la série, l’an cinq de Yamaska s’annonce riche en intrigues et rebondissements de toutes sortes. William publiera son premier roman et devra composer avec les critiques de sa conjointe et de son père, Zachary (Michel Dumont). Des pans importants du passé des deux hommes nous seront révélés. Julie, pour sa part, accueillera sa mère, incarnée par Andrée Lachapelle. Se sachant atteinte d’un cancer, la dame débarquera chez sa fille après avoir vécu 30 ans en Suisse. Philippe sera frappé par un revers qu’il n’avait pas du tout vu venir et en sera complètement chamboulé; ces bouleversements pourraient avoir une incidence sur son nouveau rôle de grand-père, alors que Sacha (Sylvie De Morais) donnera naissance à son bébé. On en apprendra un peu plus sur Caroline (Karyne Lemieux), la mystérieuse copine d’Étienne. Enfin, Olivier (Émile Mailhiot) et Théo (Guillaume Perreault) se lanceront en affaires avec une petite compagnie d’organisation d’événements, tandis que Geoffroy soignera douloureusement la peine d’amour causée par son coup de foudre à sens unique pour Alicia (Audréanne Carrier).

Qui plus est, le téléroman subira une véritable cure de rajeunissement au niveau de son écriture et de sa réalisation. Même le générique d’ouverture sera modifié. Les téléspectateurs reconnaîtront bien sûr l’univers auquel ils sont habitués, mais, après cinq ans en ondes, on jugeait nécessaire d’insuffler un regain d’énergie à ce chassé-croisé familial.

«On sentait le besoin de revamper un peu le tout», a illustré Anne Boyer, qui produit aussi la fiction par le biais de sa boîte Duo Productions. «En télévision, ça bouge vite. Les séries qui commencent aujourd’hui ne sont déjà même plus comme celles d’il y a deux ans. On avait donc envie de mettre ça au goût du jour, et je crois qu’on a réussi. Le rythme des épisodes va changer, on a ajusté notre musique… Ce sera encore Yamaska, mais avec des vitamines! (rires)»

Encore deux ans

Heureuse de la fidélité du public – plus de 43 000 adeptes sont abonnés à la page Facebook de Yamaska –, Anne Boyer se réjouit d’avoir su exploiter, avec son partenaire de travail, un thème rarement traité au petit écran québécois, celui de la complicité entre hommes. Différentes histoires ont jalonné la trame du feuilleton au fil des ans, mais c’est toujours à partir de ce canevas de base que les péripéties secondaires ont explosé.

«Ça nous motive beaucoup et on aime ça. On trouve que les téléromans ont longtemps été une affaire de filles. Les gars ont été maltraités par moments; peut-être qu’ils le méritaient (rires), mais ça nous plaît de parler d’eux. On dit souvent que la télé est le miroir de notre société. Nous, on a de beaux acteurs qui nous inspirent.»

Selon les prédictions de l’auteure et productrice, Yamaska pourrait durer encore deux ans et ainsi se terminer définitivement en 2015.

«On a un horizon d’environ sept ans quand on démarre un projet», a-t-elle exposé. «Et on a déjà d’autres idées de téléromans, mais on ne veut pas en parler tout de suite!»

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.