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Syrie : crimes contre l'humanité dans les deux camps

Syrie: crimes contre l'humanité dans les deux camps
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Torture, meurtres, viols : « les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et les violations généralisées des droits de l'homme continuent d'augmenter », disent dans leur dernier rapport les enquêteurs de la Commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie.

Leur rapport de 19 pages, qui parle d'un nouveau niveau de violence dans le conflit syrien, recense 17 massacres pendant la période étudiée et 30 depuis septembre.

Les autorités syriennes devront rendre des comptes pour leur politique qui comprend le siège et le bombardement de villes et des exécutions de civils, disent les enquêteurs, qui condamnent d'autre part les insurgés qui « continuent à mettre en danger la population civile en plaçant des objectifs militaires dans des zones civiles ». Les crimes de guerre commis par les rebelles n'ont toutefois pas atteint l'intensité et l'ampleur de ceux auxquels se livrent les forces gouvernementales et leurs alliés, précise le rapport.

La commission d'enquête, qui a déjà élaboré une liste confidentielle de noms impliqués dans des violations des droits de l'Homme en Syrie, demande au Conseil de sécurité des Nations unies de s'assurer que les responsables de ces crimes seront traduits en justice, devant la Cour pénale internationale de La Haye.

Ce n'est toutefois pas la première fois que la commission d'enquête émet cette requête auprès du Conseil de sécurité, sans résultat.

À noter, les enquêteurs ont aussi dénoncé l'envoi d'armes en Syrie, alors que l'Union européenne a levé son embargo sur les armes et que le régime syrien a affirmé avoir reçu des missiles russes. Le rapport affirme que les armes envoyées peuvent servir à commettre des crimes contre l'humanité et qu'il pourrait y avoir « une co-responsabilité criminelle », a averti la magistrate suisse Carla del Ponte, membre de la commission d'enquête.

Agissant sous mandat du conseil des droits de l'homme, la commission d'enquête n'a toujours pas reçu le feu vert de Damas pour se rendre en Syrie. Elle produit ses rapports en réalisant des entrevues. Celui publié aujourd'hui est son cinquième en 26 mois d'un conflit qui a fait plus de 80 000 morts depuis mars 2011. Depuis le début de son mandat, la commission a réalisé plus de 1600 entrevues, avec des victimes, des réfugiés, et du personnel médical.

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