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Québec s'entend avec un groupe de garderies privées subventionnées

Québec s'entend avec un groupe de garderies privées
Getty Images

Pendant que l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ) poursuit son bras de fer avec le gouvernement Marois, ce dernier conclut une entente de principe avec un autre groupe, soit le Rassemblement des garderies privées du Québec (RGPQ).

La ministre de la Famille, Nicole Léger, a annoncé l'entente de principe mardi après-midi. La ministre souligne qu'elle est demeurée ferme sur les compressions de 14,9 millions de dollars pour cette année, mais qu'elle a consenti « un aménagement » au regroupement pour parvenir à l'entente de principe.

« C'est un aménagement qui va tenir compte d'une modulation et qui touche l'esprit de la qualité des services de garde du Québec », a commenté la ministre Léger.

La ministre a vanté « l'approche constructive » du RGPQ tout en invitant l'AGPQ à lui soumettre une proposition d'aménagement sérieuse. « Ça fait un mois qu'ils me reviennent avec 14,9 millions étalés, étalés, déplore-t-elle. C'est pas sérieux. »

Le RGPQ soumettra l'entente de principe à ses membres vendredi.

Le réseau des 650 garderies privées subventionnées est divisé en deux grandes associations : l'AGPQ et le RGPQ. La première représente quelque 325 garderies, alors que la seconde compte quelque 150 membres.

Le bras de fer se poursuit

Pendant ce temps, l'AGPQ prépare une nouvelle journée de mobilisation dans le but d'éviter les compressions budgétaires de 15 millions de dollars dans le réseau des garderies privées subventionnées.

L'AGPQ a renoncé à tenir une journée de grève mercredi devant les menaces de sanctions du ministère de la Famille. L'AGPQ invite plutôt les parents à garder leurs enfants à la maison et à manifester à Québec.

Ces parents sont encouragés à manifester devant la colline Parlementaire leur mécontentement engendré par les compressions budgétaires. Quelque 70 % des parents comptent garder leurs enfants à la maison même si les garderies demeurent ouvertes, selon M. Lévesque.

« Le ministère nous a envoyé une lettre [dans laquelle il stipule] qu'il pourrait révoquer nos permis », a déclaré le président de l'AGPQ, Sylvain Lévesque, sur les ondes de RDI. « Si la CSN était derrière nos entreprises, ça ne se serait jamais passé comme ça », poursuit-il.

« Les gens ont peur, sont intimidés », déplore-t-il, en prétendant que le gouvernement a procédé délibérément de la sorte afin de saboter la mobilisation dans les garderies privées.

Le ministère de la Famille soutient toutefois qu'il n'est pas question de révoquer le permis des garderies privées, mais M. Lévesque maintient qu'une telle menace est contenue dans une lettre du ministère envoyée aux garderies. « Maintenant, on recule parce qu'on a fait une gaffe au ministère de mettre ça dans les lettres, avance M. Lévesque. Mais ils ont utilisé l'argument pour faire peur aux gens. »

Québec menaçait d'imposer des amendes plus sévères que celles émises à la suite du débrayage du 22 mai dernier, lorsque le tiers des garderies privées avaient tenu une journée de grève. Elles ont écopé de 802 000 $ d'amendes, amendes qu'elles entendent toutefois contester.

L'AGPQ a d'ailleurs demandé un avis juridique à l'avocat Julius Grey au sujet de la légalité des amendes imposées pour la tenue de journées de grève. L'Association devrait l'obtenir au cours des prochaines semaines et tenir des journées de grève si elle obtient un avis favorable.

Un litige de 15 millions

L'AGPQ tente de faire reculer le gouvernement sur des compressions de 15 millions dans le réseau des garderies privées subventionnées. M. Lévesque dénonce l'intransigeance de Québec et de la ministre de la Famille, Nicole Léger.« Il n'y a aucune négociation, la porte est fermée », dénonce M. Lévesque.

Le président de l'AGPQ demande l'intervention d'un vérificateur externe pour analyser les chiffres que le gouvernement brandit et que l'Association est incapable de vérifier. M. Lévesque soutient que les sommes accumulées dans les coffres des garderies servent à l'entretien des bâtiments, qui sont aux frais des propriétaires dans le réseau des garderies privées subventionnées.

M. Lévesque réclame également l'intervention d'un médiateur depuis la grève du 22 mai et il déplore être sans nouvelles du gouvernement depuis cette date.

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