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Ouverture du procès de Bradley Manning, informateur de Wikileaks

Ouverture du procès de Bradley Manning
AP

L'homme qui serait à l'origine de l'une des plus importantes fuites de documents confidentiels de l'histoire des États-Unis, le soldat Bradley Manning, a confirmé la reconnaissance de sa culpabilité pour 10 des 22 chefs d'accusation qui pèsent contre lui.

Le procès en cour martiale du soldat de 25 ans s'est ouvert lundi matin à Fort Meade, près de Washington, au Maryland, devant la juge militaire Denise Lind.

Assis à côté de son avocat David Combs, le soldat Manning a simplement répondu « Oui, madame » à la juge qui lui demandait s'il souhaitait poursuivre avec son plaidoyer pour les 10 chefs d'accusation dont il se reconnaît coupable.

S'il avoue sa culpabilité pour certaines accusations, l'ancien soldat réfute les chefs d'accusation les plus lourds, soit, notamment, « collusion avec l'ennemi » et « publication sur Internet de renseignements militaires en sachant qu'ils sont accessibles à l'ennemi ».

L'accusé Manning a d'ores et déjà reconnu avoir téléchargé et livré au site Internet WikiLeaks 700 000 rapports et vidéos classés « secret defense », mais il nie avoir voulu « nuire » aux États-Unis, comme l'affirme l'accusation. Il soutient plutôt avoir tenté de « provoquer un débat public » sur les guerres en Irak et en Afghanistan.

Bradley Manning avait accès à ces informations dans le cadre de ses fonctions d'analyste du renseignement en Irak, de novembre 2009 à son arrestation en mai 2010. Il encourt la prison à vie si le gouvernement américain parvient à prouver que les milliers de documents classés secrets qu'il a divulgués sont parvenus entre les mains de membres du réseau Al-Qaïda.

Le procès devrait durer jusqu'à la fin août. Quelque 150 témoins seront appelés à la barre, dont 24 à huis clos.

Julian Assange également prisonnier

Pendant ce temps, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, demeure « prisonnier » de l'ambassade équatorienne à Londres, où il s'est réfugié après le rejet de son appel contre une demande d'extradition vers la Suède.

Accusé de viol par la justice suédoise, le journaliste et activiste australien de 41 ans a obtenu l'asile politique de Quito, mais la police britannique refuse de le laisser prendre un avion pour se rendre en Équateur.

Or, le ministère des Affaires étrangères du Royaume-Uni a déclaré lundi qu'il envisageait de discuter avec le gouvernement de Rafael Correa sur cette question. Londres étudie la demande du ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patino, qui souhaite rencontrer son homologue britannique, William Hague, lors de sa visite en Grande-Bretagne prévue à la mi-juin.

Julian Assange redoute, en cas d'extradition, d'être transféré aux États-Unis, où il craint d'être emprisonné.

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