Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des personnes handicapées se plaignent des commerces et du métro

Des personnes handicapées se plaignent des commerces et du métro
disabled man in wheelchair...
Shutterstock
disabled man in wheelchair...

Un regroupement de personnes handicapées porte plainte contre des commerçants du Vieux-Montréal devant la Commission des droits de la personne, concernant le manque d'accessibilité des magasins.

Un texte de Thomas Gerbet

« Trois ou quatre centimètres, pour nous c'est comme les pyramides d'Égypte », lance Linda Gauthier, dont la vie est remplie d'obstacles, à l'image de celle de milliers d'autres Québécois qui se déplacent en fauteuil roulant.

Parmi ces obstacles : les commerces, souvent inaccessibles en raison d'une simple marche. Les personnes handicapées doivent se résigner à magasiner ailleurs ou rester dans la rue.

La plainte adressée à la Commission des droits de la personne est signée par une quinzaine de citoyens handicapés. Les commerçants visés sont situés dans le Vieux-Montréal et se seraient montrés « particulièrement arrogants », selon Linda Gauthier. Le ministère du Travail et la Régie du bâtiment du Québec sont également ciblés.

La Société de transport de Montréal en retard pour l'accessibilité

Il n'y a pas que les commerces qui indisposent les personnes en fauteuil roulant. L'accès au métro demeure une mission quasi impossible. Actuellement, le total des stations munies d'ascenseurs est de 7 sur 68 (Montmorency, De la Concorde, Cartier, Henri-Bourassa, Berri-UQAM, Lionel-Groulx et Côte-Vertu).

Des travaux sont en cours dans trois stations (Champ-de-Mars, Jean-Talon et Bonaventure). Cependant, la Société de transport de Montréal (STM) est en retard sur ses objectifs, ceux de la Ville et ceux du ministère des Transports du Québec. Un rapport remis au ministère en juin 2003 et signé par la STM recommandait que tout le réseau soit accessible en 2018.

Le comité, dont la STM faisait partie, énonçait plusieurs recommandations, dont certaines n'ont pas été suivies. Par exemple :

  • Les stations Bonaventure et Longueuil auraient dû être accessibles avant 2006;
  • À partir de 2003, des ascenseurs auraient dû être installés à un rythme de quatre stations par année, avec pour objectif un réseau accessible au complet en 2018.

La STM explique notamment ces retards par le coût des travaux, estimés à 17 millions de dollars en moyenne par station.

Près de 150 000 Québécois souffrent d'un handicap grave de la mobilité. Jusqu'au 7 juin, c'est la Semaine québécoise des personnes handicapées.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.