Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Cancer du poumon: un nouveau traitement à l'essai

Cancer du poumon: une nouvelle thérapie prometteuse
man smoking in dark with...
Shutterstock
man smoking in dark with...

SANTÉ - Un nouveau traitement ciblant une protéine clé pour la formation de nombreuses protéines nécessaires à la croissance des tumeurs, a prolongé la vie de malades atteints d'un cancer avancé du poumon, un progrès jugé prometteur par les chercheurs qui ont présenté cette étude lundi.

Bloquer cette protéine appelée Hsp90 permet de neutraliser simultanément un grand nombre de différentes protéines sans lesquelles une tumeur cancéreuse peut proliférer. L'essai clinique de phase 2 avec ce nouvel agent anticancéreux appelé Ganetespid a été mené avec 252 malades. La moitié de ces patients a été traitée avec du Ganetespid combiné à une chimiothérapie et l'autre moitié avec seulement de la chimiothérapie.

Augmentation des chances de survie

Ceux dans le groupe du Ganetespid ont eu une survie de 9,8 mois en moyenne comparativement à 7,4 mois dans l'autre groupe, une différence de deux mois et demi jugée significative pour ce type de cancer avancé. Si ces résultats sont confirmés par un essai clinique de phase 3 en cours, il s'agira du premier traitement permettant d'améliorer la survie de ces malades depuis une décennie.

Chez des malades dont le cancer avancé du poumon avait été diagnostiqué au moins six mois avant le début du traitement, le gain de survie avec le Ganetespid et une chimiothérapie a été de 67% comparativement au groupe témoin, soit 10,7 mois (valeur médiane) contre 6,4 mois.

En outre, cette thérapie pourrait agir chez des malades qui développent des mutations rendant leur cancer résistant au anticancéreux ciblés traditionnels. Ceci s'explique par le fait que la neutralisation de la protéine Hsp90 bloquerait également le fonctionnement des protéines mutantes.

Un progrès significatif

"C'est la première étude clinique qui démontre l'efficacité d'un inhibiteur de la protéine Hsp90 chez des patients atteints d'un cancer avancé du poumon", a souligné le docteur Suresh Ramalingam, professeur de cancérologie au Winship Cancer Institute à l'Université Emory à Atlanta (Georgie, États-Unis), qui a mené cet essai présenté à la conférence annuelle de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO) réunie à Chicago (Illinois, nord).

"Nous espérons que l'essai clinique de phase 3 en cours va confirmer ces résultats car les malades atteints de cette forme de cancer à ce stade de développement ont, sans attendre, besoin de traitements plus efficaces", a-t-il ajouté.

L'Adénocarcinome est le type le plus fréquent de cancer du poumon et compte pour environ 45% des 170.000 cancers du poumon "non à petites cellules" diagnostiqués chaque année aux Etats-Unis.

Des progrès dans les thérapies de seconde intention contre le cancer avancé du poumon stagnent depuis dix ans. Ainsi l'allongement de la survie observée avec le Ganetespid est significatif, selon ces chercheurs. Le Ganetespid a été développé par le laboratoire américain Synta.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.