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Sophie Desmarais et Jean-Sébastien Courchesne dans «Sarah préfère la course», deux acteurs à suivre (ENTREVUE/PHOTOS)

Sophie Desmarais et Jean-Sébastien Courchesne: deux acteurs à suivre (ENTREVUE/PHOTOS)
Ismaël Houdassine

Sophie Desmarais et Jean-Sébastien Courchesne sont les têtes d’affiche du film Sarah préfère la course de la réalisatrice et scénariste Chloé Robichaud. Les deux jeunes acteurs interprètent Sarah et Antoine, un couple de circonstance avec des personnalités aux antipodes l’un de l’autre. Tout juste de retour de Cannes où ils ont accompagné le film dans la distinguée section Un certain regard, ils ont accordé une entrevue au Huffington Post.

Sophie a des yeux magnifiques et le regard lumineux, Jean-Sébastien, le sourire charmeur. Ces deux là ont fait leur gros effet à Cannes. Le magazine américain spécialisé en cinéma Indiewire a estimé, sur ses pages, que la comédienne faisait partie des dix actrices à surveiller sur la Croisette.

Jean-Sébastien a pris contact là-bas avec une agence française, le début peut-être d’une carrière à l’international. Mais qu’importe les promesses et l’avenir que le 7e art leur réserve, ces deux sympathiques acteurs n’ont pas encore pris la grosse tête pour autant: «Je n’ai pas vraiment vécu le Cannes des vedettes, mais plutôt celui de tous les jours, qui est très différent de l’idée qu’on en fait», déclare Sophie Desmarais.

L’actrice de 26 ans s’est d’ailleurs payé le luxe d’être sur la Croisette pour deux films: celui de Chloé Robichaud bien sûr, mais également pour Le démantèlement de Sébastien Pilote, sélectionné à la Semaine de la critique. «D’être à Cannes a été un véritable honneur. J’en ai aussi profité pour observer les rouages du Festival. Ça m’a relaxée de savoir comment les choses fonctionnaient derrière son décor clinquant. Une manière de démystifier l’événement».

Même son de cloche pour Jean-Sébastien, qui confesse avoir eu quelques craintes avant d’aller à Cannes: «Au début, je n’ai pas été aussi emballé que les autres à l’idée d’aller au Festival. Un sentiment surement dû au stress. Et puis, je me suis dit qu’il ne fallait pas que je prenne cela trop au sérieux. Alors, j’ai fini par plonger la tête première. Au final, l’expérience a été incroyable», ajoute l’acteur qui avait déjà joué dans Chef de meute, le court métrage de la réalisatrice, présenté lui aussi à Cannes en 2012.

Tout a commencé bien avant la Croisette. Les deux acteurs reviennent avec joie sur les débuts du film. Lorsqu’elle a reçu le scénario entre les mains, Sophie Desmarais se souvient avoir pris un très grand soin pour le lire. «Je suis une personne superstitieuse. Une première lecture de scénario c’est très important pour moi en tant qu’actrice. Ce qui s’éveille dans l’imaginaire à la première lecture, on peut le perdre par la suite. Je me rappelle avoir ressenti une grande émotion en ce qui concerne l’incapacité de parler du personnage de Sarah. Il existe quelque chose de très pauvre dans la langue de cette fille qui manque de charisme».

La comédienne a été fascinée par le caractère singulier de Sarah. «On lui demande d’être bonne avec les mots, alors que son mode d’expression est le sport. C’est intéressant de voir une personne qui a une passion, mais qui n’a pas forcément les capacités pour en parler. J’avais envie d’aller au cœur de ce personnage aux multiples paradoxes», déclare-t-elle.

Durant le tournage, Sophie Desmarais s’est tout de même mise à douter. «J’ai eu peur d’en faire trop. Jouer Sarah est un rôle de composition. J’ai été soulagée lorsque la réalisatrice m’a dit que j’étais sur la bonne direction. Ce qui était primordial dans le jeu de mon personnage, c’est qu’il ne fallait surtout pas que l’on sente les ficelles ou une quelconque fabrication», explique-t-elle.

«Sarah préfère la course est une œuvre honnête», poursuit Jean-Sébastien. «Les deux personnages sont sincères. Il s’établit dans leur relation une certaine vérité et une crédibilité qui fait qu’on s’attache à eux, bien qu’ils soient au fond de vrais antihéros. Je crois que c’est l’une des forces du film».

Sarah et Antoine vivent confinés dans un petit appartement. «Ils sont coincés ensemble et, en même temps, ils ont du mal à établir des connexions. Ce qui est étrange, c’est qu’ils ne s’en rendent pas compte. C’est le spectateur qui comprend leur éloignement. On a dit que Sarah était un personnage froid. Je ne suis pas d’accord avec ces conclusions. Elle est au contraire une personne fragile, toute en émotions», dit Jean-Sébastien.

Sarah préfère la course– Les Films Séville – Drame sportif – 142 minutes – Sortie en salles le 7 juin 2013 – Canada, Québec.

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