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Affaire Rob Ford: la vidéo qui le montrerait fumant du crack est introuvable

Affaire Rob Ford: la vidéo qui le montrerait fumant du crack est introuvable
Toronto Mayor Rob Ford gets in his vehicle after appearing in court in Toronto, Monday, Jan.7, 2013. Ford is back in court to appeal a ruling that ordered him out of office. (AP Photo/THE CANADIAN PRESS,Frank Gunn)
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Toronto Mayor Rob Ford gets in his vehicle after appearing in court in Toronto, Monday, Jan.7, 2013. Ford is back in court to appeal a ruling that ordered him out of office. (AP Photo/THE CANADIAN PRESS,Frank Gunn)

TORONTO - Le maire de Toronto, Rob Ford, a mis fin à son mutisme d'une semaine, vendredi, niant catégoriquement avoir fumé du crack et s'attaquant aux médias pour l'avoir jugé sans détenir la moindre preuve.

Dans une déclaration éclair à l'hôtel de ville, le maire a rejeté les allégations voulant qu'il ait été surpris à fumer du crack dans une vidéo qui aurait été filmée par un trafiquant de drogues.

«Je ne consomme pas de crack, et je ne suis pas un accro au crack», a-t-il lancé. «Je ne peux pas commenter une vidéo que je n'ai jamais vue ou qui n'existe pas», a ajouté M. Ford.

Affirmant que la dernière semaine s'était avérée difficile pour sa famille et ses amis, le maire de Toronto a déclaré avoir gardé le silence sur ces «balivernes» sur les conseils de son avocat.

«Il est déplorable, très déplorable, que mes collègues et les gens formidables de cette ville aient été exposés au fait que j'aie pu être ainsi jugé par les médias sans la moindre preuve», a-t-il poursuivi.

M. Ford, qui n'a répondu à aucune question des reporters, a tenu ces propos une heure après la publication, par son conseil exécutif, d'une lettre l'exhortant à s'expliquer dans cette affaire.

«Nous demandons au maire de répondre clairement aux allégations dont il fait l'objet», affirme le communiqué, signé par les six membres du conseil exécutif.

Plus tôt dans la journée, le maire suppléant, Doug Holyday, avait qualifié la situation «d'urgente».

«Si le maire a une autre version, il devrait la faire connaître pour que les gens puissent se faire une idée», avait-il déclaré, ajoutant que la situation ne ferait que s'aggraver si M. Ford continuait à garder le silence.

Lors de son allocution, M. Ford a également remercié son ancien chef de cabinet, Mark Towhey, qui a quitté son poste sans explication, jeudi. M. Towhey avait alors seulement indiqué qu'il n'avait pas démissionné, mais certains ont rapporté que le maire l'aurait renvoyé après qu'il l'eut pressé de demander de l'aide.

M. Ford s'est exprimé devant les médias pour la première fois cette semaine, après que le site internet Gawker.com et le quotidien Toronto Star eurent révélé que le maire avait été filmé en train de consommer des drogues illicites. La direction de Gawker.com, qui tente de recueillir 200 000 $ afin d'acheter la vidéo, a toutefois dit avoir perdu la trace des auteurs de l'enregistrement.

La semaine dernière, le maire de Toronto avait qualifié ces allégations de «ridicules», mais avait refusé de s'exprimer davantage.

Peu de temps avant la déclaration de M. Ford vendredi, M. Holyday n'avait pas voulu s'engager à réclamer la démission du maire si celui-ci refusait de s'expliquer, pas plus qu'il n'a voulu dire si le maire avait des problèmes de consommation de drogue. M. Holyday avait également tenu à souligner que la municipalité continuait à fonctionner normalement, affirmant que la gestion d'une ville ne se réduisait pas qu'à une seule personne.

De passage dans la Ville reine vendredi, la première ministre de la province, Kathleen Wynne, a elle aussi soutenu que le conseil municipal de Toronto pourrait continuer à travailler malgré un contexte difficile.

«Il est déplorable que de telles situations surviennent, ce qui rend la gestion de la ville très houleuse, mais c'est la réalité», a mentionné Mme Wynne.

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