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Crimes sexuels : manifestation pour l'abolition du délai de prescription

Crimes sexuels : manifestation pour l'abolition du délai de prescription
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Une cinquantaine de victimes d'agression sexuelle manifestent mardi devant l'Assemblée nationale pour dénoncer le projet de loi 22 du gouvernement Marois et réclamer l'abolition du délai de prescription.

Les opposants, dont des membres de l'Association des victimes de prêtres, critiquent sévèrement ce projet de loi, qui doit être adopté lundi après-midi par les députés à l'Assemblée nationale.

Le projet de loi 22 doit faire passer le délai de prescription de 3 à 10 ans pour la plupart des crimes et de 3 à 30 ans pour les crimes de nature sexuelle. Le délai de prescription représente la période de temps qui permet à une victime d'intenter une poursuite civile contre son agresseur.

« Société distincte de l'injustice »

Les opposants réclament l'abolition pure et simple du délai de prescription. Ils dénoncent aussi le fait que la loi ne s'appliquera qu'aux victimes futures et non à celles du passé.

« Le bât blesse, parce que le projet qui va être adopté cet après-midi ignore complètement les milliers et milliers de Québécois et Québécoises qui ont été agressés par des pédophiles antérieurement à la passation du projet de loi », déplore Carlo Tarini de l'Association des victimes de prêtres.

Ce dernier juge « odieux » le projet de loi 22 et critique l'existence même du principe de délai de prescription. « C'est incompréhensible, parce qu'en Ontario, à quelques heures de route, il n'y a pas de prescription pour les victimes d'agression sexuelle, les enfants victimes de pédophiles. Au Québec, on est la société distincte de l'injustice », s'insurge M. Tarini.

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