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Plusieurs incidents de sécurité chez Via Rail ont soulevé des inquiétudes en 2013

Des incidents de sécurité chez Via Rail soulèvent l'inquiétude
CP

OTTAWA - Via Rail songe à demander à tous ses passagers de présenter des pièces d'identité, alors que le transporteur examine des scénarios pour améliorer la sécurité, dans la foulée d'un présumé complot terroriste visant à faire dérailler l'un de ses trains de passagers.

Il n'est pas de pratique courante d'exiger que les voyageurs s'identifient, a déclaré jeudi Marc Beaulieu, directeur régional de Via pour l'est du Canada, devant le comité des Communes sur la sécurité publique. Selon lui, cette procédure n'est appliquée que lorsqu'elle s'avère nécessaire, soit si la transaction soulève des doutes.

Interrogé par le porte-parole néo-démocrate en matière de sécurité, Randall Garrison, à savoir si cette politique d'identification obligatoire avait été évaluée dans le cadre de l'examen des menaces pesant sur Via, M. Beaulieu a admis qu'il s'agissait de l'une des mesures envisagées.

Le comité parlementaire examine actuellement la sécurité dans le secteur du transport sur rail, dans la foulée du présumé complot visant un train de Via. Raed Jaser, un Torontois âgé de 35 ans, et Chiheb Essaghaier, un Montréalais âgé de 30 ans, sont sous le coup d'accusations criminelles dans ce que la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qualifie de complot terroriste téléguidé par al-Qaïda en Iran.

Les autorités américaines ont par ailleurs annoncé jeudi qu'elles avaient arrêté un homme en lien avec cette affaire, un ressortissant tunisien qui serait récemment passé aux États-Unis en provenance du Canada.

En plus des représentants de Via, les membres du comité parlementaire ont également interrogé des responsables du Service canadien du renseignement de sécurité, de la GRC, de Transports Canada et du ministère fédéral de la Sécurité publique.

Selon M. Beaulieu, Via a connu une dizaine d'«incidents de sécurité» cette année.

Au dire du porte-parole de Via, Jacques Gagnon, ces incidents allaient de barrages érigés dans le cadre de manifestations à des collisions avec des véhicules. M. Gagnon ne disposait cependant pas de statistiques sur le nombre de colis suspects ou d'incidents similaires recensés au cours des derniers mois.

Il n'a d'ailleurs pas voulu s'avancer sur la possibilité d'exiger que les passagers s'identifient. «Nous améliorons constamment nos services, a-t-il dit. Dans le contexte de ce qui s'est produit récemment, nous examinons la question. Mais je ne peux spéculer sur ce que nous allons faire.»

Le porte-parole libéral en matière de sécurité, Francis Scarpaleggia, a suggéré que Via Rail et le gouvernement envisagent de comparer les listes de passagers à celles de la police.

Pour sa part, Gerard McDonald, le sous-ministre adjoint des Transports chargé de la sécurité, a déclaré que le ministère s'attendait à ce que les organisations ferroviaires effectuent des évaluations sécuritaires appropriées et mettent en place des mesures pour éviter les problèmes.

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