Dans la foulée des compressions annoncées par le gouvernement conservateur, 881 fonctionnaires fédéraux au pays ont reçu, jeudi, un avis de poste excédentaire. Ils pourraient ainsi perdre leur travail, comme des milliers d'autres collègues ayant obtenu une telle lettre depuis plus d'un an.
De ces nouveaux employés touchés, 530 sont membres de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) et 351 sont affiliés à l'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).
Les fonctionnaires travaillant dans la région de la capitale nationale sont les plus touchés, représentant environ 45 % des employés ciblés dans cette nouvelle vague.
Le ministère qui écope le plus est celui d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, avec près des deux tiers de l'ensemble des postes visés, soit 585. C'est le cas de la presque totalité des membres de l'IPFPC avisés jeudi, à l'exception d'un employé de Transports Canada, et de 235 syndiqués de l'AFPC.
De nombreux agents de commerce de l'IPFPC à Agriculture et Agroalimentaire Canada ont ainsi été avisés (144), mais aussi des scientifiques à la recherche (79), des spécialistes en informatique (76), des ingénieurs (29) et des biologistes (14).
L'Institut s'inquiète particulièrement des conséquences pour la sécurité alimentaire qui relève de ce ministère.
De son côté, l'AFPC souligne dans un communiqué que certaines des compressions à Transports Canada découlent de l'annulation du Programme Challenger.
D'autres résultent des modifications apportées à la Loi sur la protection des eaux navigables, touchant les 22 agents de protection et les quatre coordonnateurs à la Section de la sécurité maritime.
La présidente nationale de l'Alliance, Robyn Benson, veut connaître les effets de ces compressions sur l'économie canadienne et sur les services offerts à la population.
Les fonctionnaires qui ont reçu un avis ne perdent pas automatiquement leur emploi. Ils devront suivre un long processus de concurrence pour les emplois restants.
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