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Libéré malgré un «risque important»

Affaire Guy Turcotte

Consultez le rapport complet (.pdf)

La Commission d'examen des troubles mentaux a rendu publics, aujourd'hui, les motifs qui ont mené à la libération du meurtrier Guy Turcotte en décembre dernier.

On peut ainsi lire que la Commission a décidé d'autoriser la libération de Turcotte, malgré le fait qu'il représentait toujours un risque pour la société.

«La Commission conclut que l'accusé représente toujours, en raison de son état mental, un risque important pour la sécurité du public. Toutefois, la sécurité du public ne commande pas que l'accusé soit gardé dans un établissement hospitalier, les soins que requiert son état pouvant lui être prodigués en externe», peut-on y lire.

Pour justifier sa décision, la Commission cite l'arrêt Winko c. Colombie-Britannique, datant de 1999 qui met l'accent sur la réalisation de deux objectifs: la protection du public et «le traitement juste et approprié du contrevenant atteint de troubles mentaux».

Cette décision concluait notamment que la détention de l'accusé ne doit pas trop grande par rapport à ce qui est nécessaire à la protection de la société.

La Commission souligne également le fait que Turcotte a entrepris un «véritable processus de psychothérapie» qu'il semble «véritablement motivé à poursuivre».

«Depuis que l'accusé s'est engagé dans ce processus thérapeutique, il identifie mieux et gère plus adéquatement ses émotions au lieu de les éviter», ajoute-t-on.

Pour appuyer sa décision, la Commission fait aussi état des nombreuses sorties de Turcotte depuis son incarcération qui se sont «globalement bien déroulées», et ce, malgré «l'hostilité d'une partie de la société» à laquelle l'homme a dû faire face.

Malgré tout, le tribunal estime que des mesures doivent être prises pour assurer la sécurité de l'ex-conjointe de Turcotte, Isabelle Gaston (photo ci-dessous).

«La Commission considère qu'il est encore nécessaire de prendre des mesures pour assurer la sécurité physique et psychologique de madame G... et monsieur H...», conclut-on.

Le 5 juillet 2011, Guy Turcotte a été reconnu non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux du meurtre de ses deux enfants, Olivier, cinq ans, et Anne-Sophie, trois ans. Le drame était survenu en février 2009 dans une résidence de Piedmont alors que Turcotte avait poignardé ses jeunes victimes à mort.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales a porté ce verdict en appel et réclame un nouveau procès pour l'ex-cardiologue. La Cour d'appel entendra la cause les 30 septembre et 1er octobre prochains.

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