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«Odysséo» de Cavalia: un spectacle et une belle folie des grandeurs (PHOTOS/ENTREVUES)

«Odysséo», une belle folie des grandeurs (PHOTOS/ENTREVUES)
Pascal Ratthé

Le grand chapiteau blanc haut de 38 mètres vient tout juste de hisser le pavillon à Laval près de l’autoroute 15 et du boulevard du Souvenir. Un détail qui ne passe pas inaperçu puisque Odysséo, la deuxième production de Cavalia, reprend ses quartiers après deux ans d’une tournée à travers les États-Unis et le Mexique. Ainsi, dès le 14 mai prochain, le public québécois pourra venir découvrir les 67 chevaux et les 46 cavaliers et acrobates du fameux spectacle équestre. Les médias étaient invités, hier, à visiter les coulisses.

Laval – À l’intérieur de l’immense structure, on voit bien que les installations ne sont pas encore terminées. Plusieurs tracteurs à chenilles continuent d’amasser la terre au centre de la scène. La tension est palpable, il ne reste que quelques jours avant la première représentation. «On n’est pas du tout inquiet», affirme au Huffington Post le fondateur et directeur artistique, Normand Latourelle. «Trois cents travailleurs se relaient jours et nuits pour monter la scène. Nous sommes dans les temps.»

En effet, les choses vont très vite. Il y a 10 jours, la troupe était encore sous les palmiers de Los Angeles. Les 120 camions-remorques ont quitté la cité des anges avec hommes et chevaux pour Laval. «Il nous faut maintenant 17 jours au total pour monter le plus grand chapiteau mobile au monde», déclare le fondateur.

Depuis 2011, le spectacle Odysséo a bien voyagé. Il a été présenté au public américain et aussi à Monterrey au Mexique accumulant sur son passage 370 représentations devant 665 000 personnes. «L’accueil et les critiques ont été exceptionnels. On est très fier de revenir ici au Québec, où tout a commencé, avec cet incroyable bagage de succès», dit Latourelle.

Entretemps, Odysséo a subi quelques modifications. «On a resserré certains moments en peaufinant plusieurs numéros. Le plus grand changement réside dans l’amélioration de la finale qui se termine en apothéose sur le lac artificiel», explique-t-il.

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«Odysséo» de Cavalia

Des chiffres impressionnants

L’univers d’Odysséo se déploie dorénavant dans toute sa splendeur au cœur d’un chapiteau deux fois plus grand, avec une capacité d’accueil de 2000 spectateurs. M. Latourelle n’a visiblement voulu s’empêcher aucune limite. La preuve: 10 000 tonnes de terre et de sable afin de recréer une vraie montagne. Sans oublier le bassin et son déferlement de 320 000 litres d’eau durant la finale. Il y a même un carrousel mécanique de 18 tonnes accroché à la grille technique au-dessus des têtes. «Comme un clin d’œil à l’enfance, le carrousel descendra sur scène en tournant. À un moment donné, les acrobates réaliseront sur le manège plusieurs chorégraphies», dit-il.

Décidément, Odysséo accumule les superlatifs. «Nous voulons amener la nature au public. Il y aura une grande forêt, une montagne, et un vrai lac. Ces trois éléments réunis ensemble correspondent à 1 600 mètres carrés, soit une surface supérieure à une patinoire de hockey», dit-il.

À la rencontre de l’animal et de l’artiste

Direction les écuries, aux abords du chapiteau. C’est là où vivent les superbes bêtes. «Son nom est Milor, c’est un Quater Horse de sept ans», lance l’acrobate et cavalière Majolie Nadeau. La jeune montréalaise de 26 ans œuvre sur les lieux depuis les débuts de Cavalia, la première production. «À la base, je suis une acrobate, mais comme j’ai toujours voulu travailler avec les chevaux, j’ai profité d’Odysséo pour me lancer dans de nouveaux défis.»

Dans le spectacle, Majolie effectue un numéro aérien et sept numéros équestres. «Je suis avec mon cheval Milor depuis un an. Sur lui, je fais des numéros de voltige, et aussi du trick riding, c’est-à-dire des chorégraphies effectuées pendant que l’étalon galope», dit-elle.

Elle s’est beaucoup entraînée physiquement pour en arriver là où elle est. Toutefois, Majolie avoue que le plus l’important, c’est la relation de confiance qu’elle a su établir avec son cheval. «C’est un animal magnifique. Il est vraiment attachant et très intelligent. Je suis avec lui presque deux ou trois fois par jour, alors c’est certain qu’au bout d’un moment, cela crée une forte complicité», ajoute-t-elle.

Pour Majolie, les chevaux sont d’ailleurs les véritables vedettes du spectacle. «Je suis contente de voir que les applaudissements du public sont d’abord pour les animaux. C’est un grand plaisir de pouvoir les valoriser au maximum, car sans eux, Odysséo n’existerait pas», dit-elle.

Odysséo se déroulera du 14 mai au 9 juin. Pour plus d’information: www.cavalia.net

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