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SNC-Lavalin veut vendre des actifs

SNC-Lavalin veut vendre des actifs
CP

Un texte de Andrée-Anne St-Arnaud

Pour redorer son image et redresser son bilan financier, SNC-Lavalin dévoile une stratégie qui prévoit la vente d'actifs gérés par sa division d'investissements en infrastructures, responsable notamment du projet du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

SNC-Lavalin prévoit disposer des investissements à maturité, d'investissements dans des concessions d'infrastructures jugés non essentiels et de réduire sa participation en capital dans plusieurs projets importants. Concrètement, SNC-Lavalin se lance à la recherche de partenaires ou d'acheteurs dans ces projets. Des analystes ont également évoqué la possibilité de regrouper ces projets dans une entité distincte qui pourrait faire son entrée en bourse.

En plus du projet du CUSM, la division d'investissements en infrastructures de SNC-Lavalin gère notamment l'autoroute 407 en Ontario, un tronçon d'autoroute à péage qui s'étend sur 108 km de Burlington à Pickering, et qui pourrait être agrandi. Cette division est également responsable de l'entretien et de l'exploitation de 12 000 lignes de transport d'électricité en Alberta grâce à sa société AltaLink. Ces deux actifs pourraient valoir des centaines de millions de dollars.

Une telle opération permettra à l'entreprise de générer de la valeur pour les actionnaires, durement éprouvés depuis les premiers soupçons de pots-de-vin et de corruption. L'action de l'entreprise se situe toujours à 20 % sous son niveau de janvier 2012.

Les fonds générés par la vente d'actifs pourraient aussi ouvrir la voie à de nouveaux projets ou de nouvelles acquisitions, en particulier dans le secteur des ressources. « Nous comptons améliorer notre capacité concurrentielle et réaliser les projets les plus grands, les plus complexes et les plus importants au monde dans les secteurs des ressources, de l'environnement et de l'eau, de l'énergie et des infrastructures. Nous croyons que cette stratégie jettera les bases de notre croissance et de notre prospérité à venir, ce qui devrait nous permettre de créer une valeur à long terme pour nos actionnaires », explique Robert G. Card, président et chef de la direction de SNC-Lavalin depuis octobre dernier.

Assemblée générale

Par ailleurs, avant son assemblée générale jeudi, SNC-Lavalin a dévoilé jeudi une baisse de 19 % de ses profits à son premier trimestre, à 53,6 millions de dollars. SNC-Lavalin attribue ce recul à des coûts plus élevés que prévu dans le cadre d'un projet d'infrastructure d'envergure. La suspension d'un contrat minier a également grugé la rentabilité de l'entreprise. Le carnet de commandes s'est maintenu au premier trimestre, et l'entreprise prévoit toujours une croissance de 10 % à 15 % de son résultat net annuel en 2013.

L'assemblée générale de SNC-Lavalin se déroule entièrement en anglais, puisque le nouveau PDG, Robert G.Card, et le président du conseil d'administration sont unilingues. Même les actionnaires francophones s'expriment en anglais.

Selon Robert G.Card, qui dit prendre la question éthique au sérieux, les partenaires de l'entreprise continuent à lui faire confiance.

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