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Le festival Elektra à l'heure internationale

Elektra à l'heure internationale
Courtoisie

Aujourd’hui s’ouvre la 14e édition du festival Elektra, Anti/Matière. Jusqu’au 5 mai, performances musicales, audiovisuelles et expositions fleuriront à travers Montréal en l’honneur des arts numériques. Artistes internationaux, Canadiens et québécois forment une programmation alléchante et éclectique.

Anti/Matière «bouleversera l’esthétique des années précédentes » prévient Alain Thibault, directeur du festival. Des performances moins abstraites, plus narratives, pour « proposer une matière complètement différente des attentes ». Loin de vouloir décevoir son audience, le directeur veut montrer l’évolution de l’art numérique, le rendre plus accessible au grand public. Dans ce but, une programmation de haute volée est mise en place.

Impossible de ne pas remarquer la présence d’Atom™, touche-à-tout de la musique électronique, qui produira sa nouvelle œuvre HD en exclusivité canadienne vendredi soir à l’Usine C. Le musicien allemand est un adepte de la variation des genres, de reprises minimalistes de standards des Stones à la dance ou au jazz. De même, le français Mondkopf n’est plus à présenter auprès des aficionados d’art numérique. Accompagné des designers du studio Trafik, il propose en exclusivité nord-américaine son projet intitulé Eclipse. Une référence sonore à l’incontournable Brian Eno, sur fond de performance visuelle dépeignant une éclipse. Une œuvre créée à la Cité de la musique à Paris, qui devrait attirer foule à l’Usine C jeudi soir. « L’évènement à ne pas manquer » selon Alain Thibault.

La soirée du samedi sera quant à elle dédiée au collectif japonais de musique électronique expérimentale Atak. Trois soirs qui suffisent pour souligner qu’Elektra est l’un des événements majeurs de l’art digital sur le continent. Pour son président, « Montréal est un fer de lance sur la scène numérique en Amérique du Nord, que ce soit au niveau diffusion ou création ». Une situation tout autant due au manque de festivals en Amérique, qu’à la qualité des artistes québécois, qui jouissent « d’une très bonne réputation ».

Le festival ne se limite pourtant pas à ce statut d’incontournable. À travers le Marché International de l’Art Numérique (MIAN), Elektra devient « la plaque tournante en Amérique du Nord ». Une rencontre entre diffuseurs et journalistes étrangers d’un côté et artistes canadiens de l’autre, qui y présentent leurs réalisations récentes. Ouvert au public, l’évènement permet une « véritable synergie dans le milieu de l’art numérique ».

Si renommée et affluence sont en hausse, ce n’est toutefois pas suffisant pour Alain Thibault. « Je me souviens de salles qui n’étaient pas pleines, et par conséquent de gens qui ont raté des expériences incroyables ! » En effet, outre les rutilantes soirées à l’Usine C, Elektra se singularise par un florilège d’exposition et d’installations. Le Centre PHI, l’Écomusée du Fier Monde, la Cinémathèque québécoise et bien d’autres seront ainsi les théâtres d’expériences insolites. Au Matralab de l’Université Concordia, l’installation sonore Cumulonimbus de Julian Stein et Kathy Kennedy, vous plonge dans une rafale de pluie et de vent qui vous murmure le monologue final de Macbeth à l’oreille. À l’Usine C, de jeunes Montréalais des écoles Joseph-Charbonneau et Édouard-Montpetit proposent une poésie numérique que le public peut manipuler et recomposer à volonté. Autant d’évènements que de raisons d’y assister, et qui devraient être à même de séduire un public d’amateurs comme de néophytes.

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