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Bangladesh: Loblaw annonce des compensations sur fond de protestation

Bangladesh: Loblaw annonce des compensations sur fond de protestation
A Bangladeshi woman shows a portrait of her missing brother, believed trapped in the rubble following the collapse of an an eight-storey building in Savar, on the outskirts of Dhaka, on April 25, 2013. Survivors cried out to rescuers April 25 from the rubble of a block of garment factories in Bangladesh that collapsed killing 175 people, sparking criticism of their Western clients. AFP PHOTO/Munir uz ZAMAN (Photo credit should read MUNIR UZ ZAMAN/AFP/Getty Images)
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A Bangladeshi woman shows a portrait of her missing brother, believed trapped in the rubble following the collapse of an an eight-storey building in Savar, on the outskirts of Dhaka, on April 25, 2013. Survivors cried out to rescuers April 25 from the rubble of a block of garment factories in Bangladesh that collapsed killing 175 people, sparking criticism of their Western clients. AFP PHOTO/Munir uz ZAMAN (Photo credit should read MUNIR UZ ZAMAN/AFP/Getty Images)

Loblaw a annoncé lundi qu'elle allait compenser les familles des victimes de l'effondrement d'une usine au Bangladesh, où sont fabriqués les produits de sa marque Joe Fresh.

L'entreprise a précisé que son but était que les victimes et leurs familles reçoivent des indemnités « maintenant et dans le futur ».

La porte-parole de Loblaw, Julija Hunter, a indiqué que l'entreprise n'était pas encore au fait de tous les détails de la tragédie, mais voulait apporter son soutien « de la meilleure et la plus significative manière possible ».

Loblaw a aussi indiqué qu'elle voulait apporter des changements afin de prévenir d'autres tragédies semblables.

Le Conseil canadien du commerce de détail a rencontré lundi Loblaw et d'autres entreprises de détail.

L'industrie tente de trouver des solutions pour s'assurer d'obtenir de meilleures conditions pour ses travailleurs d'outre-mer même si, en principe, elle signe déjà des ententes avec les fournisseurs afin de réglementer les conditions de travail de base.

« Vous pouvez demander à quelqu'un de ne pas faire de mauvaises choses, mais ça ne veut pas dire qu'il ne fera rien de mal », estime Chris MacDonald, professeur d'éthique en affaires à l'Université Ryerson, à Toronto.

Les ententes signées avec les fournisseurs comprennent rarement l'état des bâtiments dans lesquels sont installés les ateliers. Au Bangladesh, les propriétaires d'entreprises ont obligé leurs employés à rentrer au travail, même si des fissures avaient été signalées sur l'édifice et que la police avait donné l'ordre d'évacuer. L'immeuble s'est effondré quelques heures plus tard, faisant au moins 381 morts et plus de 900 disparus.

Toutefois, selon M. MacDonald, la rencontre d'urgence convoquée au Canada démontre que l'industrie prend le drame survenu au Bangladesh au sérieux.

Manifestations

Au Bangladesh, des milliers de travailleurs du textile sont de nouveau descendus dans les rues de Savar, lundi, pour dénoncer leurs conditions de travail et réclamer justice pour les centaines de victimes de l'effondrement du Rana Plaza.

Les travailleurs du textile ont déserté les ateliers pour réclamer la peine de mort pour le propriétaire de l'immeuble de huit étages qui s'est effondré mercredi à Savar.

Le propriétaire de l'immeuble, Mohammed Sohel Rana, a été arrêté dimanche alors qu'il tentait de fuir le pays pour se rendre en Inde. Le gouvernement a promis qu'il sera jugé. Deux ingénieurs et trois propriétaires d'ateliers ont aussi été arrêtés au cours de la fin de semaine. La police est cependant toujours à la recherche du copropriétaire de l'immeuble, David Mayor, un industriel espagnol.

L'immeuble, qui s'est effondré mercredi à Savar, en banlieue de Dacca, abritait des ateliers de confection textile qui fournissent des détaillants étrangers, souvent occidentaux.

Lundi matin, les autorités ont mis un terme aux opérations de recherche des survivants après avoir travaillé pendant cinq jours dans des conditions très difficiles pour tenter d'extraire le plus de survivants possible de l'amas de béton et d'acier. Des pelles mécaniques ont commencé à ramasser les débris et à détruire les restes de l'immeuble. Environ 3000 personnes travaillaient dans cet immeuble et près de la moitié sont morts ou portés disparus.

Avec les informations de Lyne-Françoise Pelletier

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