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Attentats de Boston: vigile à Watertown

Attentats de Boston: vigile à Watertown
WATERTOWN, MA - APRIL 20: Residents of Watertown stand during a moment of silence at a candlelight vigil at Victory Park on April 20, 2013 in Watertown, Massachusetts. A manhunt for Dzhokhar A. Tsarnaev, 19, a suspect in the Boston Marathon bombing ended after he was apprehended on a boat parked on a residential property in Watertown, Massachusetts. His brother Tamerlan Tsarnaev, 26, the other suspect, was shot and killed after a car chase and shootout with police. The bombing, on April 15 at the finish line of the marathon, killed three people and wounded at least 170. (Photo by Jared Wickerham/Getty Images)
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WATERTOWN, MA - APRIL 20: Residents of Watertown stand during a moment of silence at a candlelight vigil at Victory Park on April 20, 2013 in Watertown, Massachusetts. A manhunt for Dzhokhar A. Tsarnaev, 19, a suspect in the Boston Marathon bombing ended after he was apprehended on a boat parked on a residential property in Watertown, Massachusetts. His brother Tamerlan Tsarnaev, 26, the other suspect, was shot and killed after a car chase and shootout with police. The bombing, on April 15 at the finish line of the marathon, killed three people and wounded at least 170. (Photo by Jared Wickerham/Getty Images)

BOSTON - Le deuxième suspect des attentats meurtriers de Boston serait éveillé et communiquerait avec des enquêteurs par écrit, selon les réseaux ABC et NBC, alors que les autorités tentent toujours de déterminer s'il planifiait d'autres attaques avec la complicité de son frère décédé.

Les deux chaînes télévisées américaines ont rapporté que Dzhokhar Tsarnaev, qui a subi une importante blessure à la nuque après avoir vraisemblablement tenté de s'enlever la vie à l'aide d'une arme à feu, était conscient et répondait aux enquêteurs par écrit de façon sporadique.

Les enquêteurs pensent que les deux frères soupçonnés d'avoir commis l'attentat lors du marathon de Boston planifiaient d'autres attaques en raison de la découverte d'une cache d'armes, a affirmé le commissaire de la police de la métropole du Massachusetts, dimanche.

«Toutes les informations dont je dispose laissent entendre qu'ils ont agi seuls», a déclaré le maire de Boston, Thomas Menino, pendant l'émission «This Week» du réseau ABC. Le chef de la police de Watertown, une banlieue de Boston, avait déclaré la même chose la veille.

Pendant l'émission «Face the Nation», au réseau CBS, le commissaire de la police de Boston, Edward Davis, a déclaré que les autorités avaient découvert un arsenal d'explosifs artisanaux après la fusillade entre la police et les deux suspects.

«Nous avons des raisons de croire, en raison des preuves découvertes sur les lieux — les explosions, les engins explosifs non utilisés et la puissance de feu dont ils disposaient — qu'ils allaient attaquer d'autres personnes», a-t-il dit.

Alors que les résidants de la ville se rassemblaient pour prier et réfléchir après une semaine mouvementée, le seul suspect survivant des attaques était toujours hospitalisé sous haute surveillance. Il n'était toujours pas en état d'être interrogé, selon les plus récentes informations.

Ce que dira Dzhokhar Tsarnaev, âgé de 19 ans, et le moment où il parlera demeurent encore un mystère. Il reposait toujours dans un état critique, deux jours après avoir été retiré, blessé, d'un bateau stationné dans une cour de Watertown, en banlieue de Boston.

Cette capture est survenue à la fin d'une journée de vendredi très tendue, qui a débuté par la mort de son frère âgé de 26 ans, Tamerlan, lors d'une fusillade avec la police.

Des responsables américains ont mentionné qu'une équipe d'interrogateurs spécialisés questionneraient le suspect sans lui lire ses droits, qui permettent entre autres de garder le silence et d'avoir droit à un avocat. Ce conseil est souvent donné aux gens suspectés d'avoir commis des actes criminels aux États-Unis.

Appelés droits Miranda, ils peuvent être révoqués lorsque les autorités estiment que le suspect peut représenter un risque pour la sécurité publique. Dans le cas de M. Tsarnaev, les enquêteurs veulent sans doute s'assurer qu'aucun autre engin explosif n'est placé ailleurs, ou que d'autres complices ne sont pas toujours en liberté.

La décision a malgré tout soulevé l'ire de l'Union américaine des libertés civiles, qui a interprété le geste comme étant «anti-américain» et a averti que le tout rendrait plus difficile la possibilité «d'obtenir des condamnations justes».

Il n'y a encore aucune information sur le moment où Dzhokhar pourrait être accusé, ni sur la nature de ces accusations. Les deux explosions survenues lors de la course ont fait trois morts et plus de 180 blessés.

L'accusation la plus grave que pourraient utiliser les procureurs fédéraux serait l'utilisation d'une arme de destructions massive en vue de tuer, ce qui entraîne une possible peine de mort. L'État du Massachusetts a aboli la peine capitale.

Il a été annoncé qu'un avocat serait commis d'office pour M. Tsarnaev dès l'instant où des accusations seraient déposées.

Le président américain Barack Obama a quant à lui souligné que plusieurs questions demeuraient sans réponse à propos des actes commis par ces deux frères d'origine tchétchène qui vivaient aux États-Unis depuis une dizaine d'années, et qu'il ne fallait pas se précipiter pour déterminer leurs motifs.

Les parents de Tarmerlan Tsarnaev ont pour leur part assuré dimanche que celui-ci s'était rendu au Daguestan et en Tchétchénie l'an dernier pour visiter des proches et que sa visite n'avait rien à voir avec le fait que des militants opèrent dans cette région volatile de la Russie. Son père a précisé qu'il avait passé beaucoup de temps à dormir.

Les enquêteurs se concentrent désormais sur ce voyage effectué par M. Tsarnaev en Russie, en janvier 2012, déplacement qui a soulevé plusieurs interrogations.

Selon son père, Anzor Tsarnaev, le jeune homme est demeuré avec lui à Makhachkala, la capitale du Daguestan, où la famille a brièvement vécu avant d'immigrer aux États-Unis, il y a une décennie. Le père n'y est retourné que récemment.

«Il était ici, avec moi à Makhachkala», a déclaré Anzor Tsarnaev à l'Associated Press, lors d'une entrevue téléphonique.

«Il a dormi jusqu'à 15 heures et, vous savez, je lui ai demandé: 'Es-tu venu pour dormir?' Il allait habituellement visiter des endroits, ici et là. Il allait manger au restaurant. Puis il revenait et allait se coucher.»

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