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Québec écarte l'idée des CPE à 8$

« C'est à 7 $ et ça va rester à 7 $ »
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L'Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) demande au gouvernement d'étudier la possibilité d'indexer les tarifs imposés aux parents pour faire garder leurs enfants dans les CPE, mais la ministre de la Famille, Nicole Léger, écarte l'idée.

« C'est à 7 $ et ça va rester à 7 $ », a répété Mme Léger sur les ondes de Radio-Canada samedi, rappelant qu'il s'agissait d'une promesse électorale.

Les tarifs payés par les parents sont gelés depuis 2004. L'AQCPE était jusqu'ici contre l'idée de les dégeler, mais l'association y ouvre maintenant la porte afin de faire face aux compressions et à l'augmentation des coûts d'exploitation. À titre d'exemple, si le tarif avait été indexé depuis 2004, il serait aujourd'hui d'un peu plus de 8 $.

Pour l'AQCPE, une indexation générerait « des sommes additionnelles qui permettraient au réseau de survivre » et d'« éviter que de façon cyclique [...] le financement du réseau des CPE soit toujours en péril », explique Louis Sénécal, directeur général de l'AQCPE.

« On n'a pas affirmé qu'on voulait aller à 8 $, rectifie M. Sénécal. On veut vraiment faire une démarche pour évaluer les dépenses pour ensuite analyser un manque à gagner. »

Jeudi, la ministre et l'AQCPE se sont entendus au sujet des compressions budgétaires exigées du gouvernement. Les CPE ont alors accepté d'aller puiser 31,1 millions de dollars dans leurs surplus pour contribuer à la lutte au déficit.

Indexer les tarifs ne permettrait toutefois pas de se dérober face à ces compressions budgétaires, précise M. Sénécal, mais il suggère que les surplus ne sont pas une mauvaise chose. Il s'agirait plutôt « d'avoir un certain montant de côté qui permet de faire face aux différentes crises. »

Alors que M. Sénécal évalue à plus de 50 % la proportion de centres déficitaires, la ministre Léger rappelle que « 80 % des CPE ont un bas de laine. »

La ministre Léger souligne en outre qu'un chantier sur la pérennité et l'optimisation du financement des CPE est à venir, au cours duquel une « analyse fine » de la situation doit être réalisée, notamment sur les disparités entre les centres. « Les autres hypothèses ne sont que des hypothèses », assure-t-elle.

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