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Régimes de retraite des employés municipaux: l'UMQ lance un cri d'alarme

Régimes de retraite des employés municipaux: l'UMQ lance un cri d'alarme
Radio-Canada.ca

Alors que le comité présidé par Alban D'Amours se prépare à déposer son rapport sur l'avenir du système de retraite au Québec, l'Union des municipalités du Québec (UMQ) demande au gouvernement de Pauline Marois de « prendre des mesures rapides et énergiques ».

En conférence de presse, Éric Forest, le président de l'UMQ et maire de Rimouski, a rappelé que le déficit actuariel des régimes de retraite des municipalités atteint 4,8 milliards de dollars.

La solution, a-t-il dit, ne peut être simplement de renflouer le déficit, parce que les causes du problème sont structurelles. L'augmentation de l'espérance de vie, les faibles rendements des marchés, mais aussi les départs hâtifs des employés municipaux et une répartition des coûts discutable entre employeur et employés, sont des facteurs qui jouent contre les administrations municipales

Conséquence : les charges des régimes de retraite des employés municipaux ont explosé, passant de 9 % de la rémunération à 20 % en 2011.

Il estime qu'on ne peut demander aux contribuables, qui n'ont pas toujours, eux-mêmes, un régime de retraite fourni par leur employeur, de payer davantage.

Les Villes réclament un meilleur rapport de force pour négocier avec les syndiqués. Elles demandent notamment au gouvernement de légiférer pour imposer des balises et des limites précises en ce qui concerne les niveaux de prestations offertes et les coûts des régimes, pour ainsi faciliter les négociations. Elles souhaitent également que Québec oblige les parties à s'entendre dans un délai précis.

Le cas de Montréal

Pour sa part, Michael Applebaum, le maire de Montréal, a souligné l'importance d'obtenir un partage plus équitable des coûts et des risques entre les Villes et leurs employés.

Rappelons que selon l'entente conclue entre Montréal et ses cols bleus en octobre 2012, les employés assumeront 45 % des coûts de leur régime et l'âge minimum de la retraite a été fixé à 55 ans. On a également créé un fonds de stabilisation et prévu une formule de partage des déficits futurs.

La réaction des syndicats

Du côté du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), on s'explique mal cette sortie de l'UMQ, à quelques jours du dépôt du rapport d'Amours.

Marc Ranger, directeur adjoint du SCFP, estime que les maires auraient dû attendre de voir les recommandations du rapport avant de demander une intervention du gouvernement. Il souligne que des processus de négociation sont en cours dans plusieurs municipalités, ce qui devrait permettre d'en arriver à des solutions adaptées à chaque cas.

Il défend également l'importance de maintenir des régimes à prestations déterminées, qui assurent un revenu fixe aux retraités.

Il parle d'une « opération politique » et estime que le gouvernement ne doit pas intervenir pour imposer un cadre de négociation, comme le réclament les municipalités. Selon lui, les parties devraient plutôt en arriver à une entente par le biais de la discussion.

C'est également l'avis de Michel Parent, président du Syndicat des cols bleus de Montréal.

Le gouvernement du Québec a déjà fait savoir qu'il atteindrait le dépôt du rapport d'Amours, attendu la semaine prochaine, avant de se pencher sur la question.

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