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La Cinémathèque québécoise : 50 ans et toutes ses dents

La Cinémathèque québécoise : 50 ans et toutes ses dents
Ismaël Houdassine

Hier, la Cinémathèque québécoise a convié les médias pour dévoiler la programmation de son 50e anniversaire. Accompagnée de l'actrice Caroline Dhavernas, porte-parole des festivités, la directrice Iolande Cadrin-Rossignol a dit croire en l'avenir, malgré les coupes budgétaires.

Avec la fermeture récente de la salle de l'ONF, à deux pas de la Cinémathèque, les mots «coupures», «sous-financement» et «précarité» étaient évidemment sur toutes les lèvres durant la conférence de presse. Même si Caroline Dhavernas s'est dite honorée d'être la porte-parole de ce cinquantième, elle nous a avoué en entrevue être inquiète de la situation budgétaire de l'institution. «Les temps n'ont jamais été aussi durs pour la culture. Les gouvernements coupent à tout va et cela ne semble pas s'arrêter.»

N'empêche, l'actrice québécoise n'ose pas imaginer une fermeture. «Sa disparation serait atroce et terrible. Pour moi, c'est impensable. Une chose est certaine, on perdrait un patrimoine complet.»

Outre sa mission de préserver et de mettre en valeur le patrimoine audiovisuel, plusieurs autres défis attendent la Cinémathèque et son cinquantième semble ici l'occasion de mettre enfin l'institution sur la carte. «Tous les gens que je rencontre aiment la Cinémathèque, mais ils me disent souvent ne pas la connaître suffisamment. Alors, je vais en parler le plus possible.»

Même son de cloche du côté de la directrice Iolande Cadrin-Rossignol qui rêve tout haut d'un «Bell LightBox» à Montréal. En attendant le grand jour, elle souhaite rendre l'institution accueillante et lumineuse afin d'attirer un plus large public. «Nous avons plusieurs rôles à jouer et le plus important sera celui de nous faire mieux connaître auprès des cinéphiles québécois.»

Place aux festivités

Le coup d'envoi des célébrations se fera officiellement le 18 avril prochain avec l'ouverture de l'exposition permanente Secrets et illusions : la magie des effets spéciaux qui sera suivie d'une rétrospective qui s'annonce d'ores et déjà fort intéressante et qui concerne le créateur Ray Harryhausen (Jason and the Argonauts, Clash of the Titans), considéré comme l'un des plus grands concepteurs d'effets spéciaux.

D'autres expositions et rétrospectives seront au menu. Une sur le méconnu cinéaste français Jean Gremillon (Maldone, Gueule d'amour, Remorque) et une sur le Québécois André Forcier dont les œuvres ont trop longtemps étés inaccessibles. Celle d'Orson Welles (Citizen Kane, Othello) s'annonce également fascinante. Elle revisitera tous les aspects de sa carrière qui vont du cinéma à la télévision en passant par la radio.

Pour ce qui est de l'animation, la Cinémathèque nous offrira la possibilité de découvrir les œuvres de plusieurs grands maîtres en la matière : celles de l'Estonien Priit Pärn (Divers in The Rain, 1895) et du Hongrois George Pal (Le Cirque du docteur Lao). Dans le cadre des 12es Sommets du cinéma d'animation de Montréal en novembre 2013, la Québécoise Martine Chartrand viendra nous présenter MacPherson, son plus récent court métrage primé à travers le monde.

Et enfin en avril 2014, la semaine des pianistes sera l'événement de clôture de ce cinquantième. Gabriel Thibaudeau, pianiste en résidence à la Cinémathèque québécoise, invitera trois de ses confrères pianistes en cinéma à venir jouer la trame sonore de certains films muets.

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